Equateur : 3 ans de prison pour des journalistes
Brève

Equateur : 3 ans de prison pour des journalistes

Les propriétaires du plus grand quotidien équatorien, conservateur, et un de leurs journalistes ont vu leur condamnation à 3 ans de prison et 40 millions de dollars d'amende confirmée le 20 septembre par la justice, à la suite d'une plainte pour diffamation déposée par le président, Rafael Correa .

Le président socialiste Rafael Correa avait porté plainte contre les propriétaires du quotidien El Universo, les trois frères Carlos, Cesar et Nicolas Perez, et un éditorialiste, Emilio Palacio, auteur de la chronique incriminée, publiée le 6 février 2011.

L'article accusait Correa d'être un dictateur, et évoquait une révolte de policiers protestant contre une loi supprimant leurs primes de fin de carrière, en septembre 2010. Ils avaient bloqué le président, en manifestant devant un hôpital de Quito où il se trouvait après avoir reçu des jets de gaz lacrymogène, jusqu'au moment où l'armée avait donné l'assaut, provoquant une dizaine de morts de part et d'autre, et de nombreux blessés.

Après le départ de l'auteur de l'article, démissionnaire, El Universo avait, tardivement, proposé au président de publier un droit de réponse en juillet. Mais le président, qui réclamait 80 millions de dollars de dommages et intérêts, avait refusé.

L'affaire a fait la Une de la presse équatorienne : ici Hoy montre la manifestation pour la liberté de la presse avec au premier plan Nicolas Perez, l'un des trois frères propriétaire d'El Universo.

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picto Voici la Une d'El Universo datée du 10 août, après la condamnation en première instance du 20 juillet.


C'est maintenant à la cour de cassation de valider cette décision, qui entraînerait la faillite du journal si elle était appliquée.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2007, Correa a eu plusieurs conflits avec les médias. Reporters Sans Frontières s'inquiète de cette situation et signale qu'une procédure administrative a été "engagée par la Superintendance des télécommunications (SUPTEL) contre sept radios (...) incriminées pour avoir réalisé ensemble, le 10 août dernier «sans notification préalable», un programme dédié à… la liberté d’expression."

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