jésus-christ, éternel vecteur publicitaire
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jésus-christ, éternel vecteur publicitaire

Gilles Klein vous en parlait ce matin dans un Vite dit, en ce mercredi 7 septembre 2011, jour de la Sainte-Reine de la Saint-Cloud et veille de la Nativité de la Vierge Marie, "l''autorité britannique de régulation de la publicité a interdit la réutilisation d'une publicité associant l'image de Christ à une opération de promotion pour des smartphones : "

Les réclames utilisant l'image du Christ dans le seul but de défrayer la chronique sont assez courantes, en voici quelques-unes qui se firent remarquer par le passé.

En avril 2011, en même temps que la réclame téléphonique ci-dessus, Tröller, qui est une marque allemande de pain, vantait son produit en nous montrant un Jésus monstrueux d'égoïsme, refusant catégoriquement de partager le sien :

En avril 2011 toujours, une réclame italienne pour des écouteurs de téléphone portable de marque Nodis mit en scène, dans un clip diffusé sur la chaîne de télévision Italia 1, un Christ soumis aux désirs d'une dominatrice dodue. Les autorités ecclésiastiques en furent un tantinet énervées :

Un peu plus loin dans le temps, en 2006, la chaîne de télévision belge néerlandophone Canvas diffusa deux documentaires relatifs aux hypothèses émises par Dan Brown dans son Da Vinci Code. Voici la réclame, citation de la Cène, pour la promotion de ces émissions :

En 2005, c'est en France qu'on fit référence au Da Vinci Code et à la Cène de Vinci avec cette réclame pour Marithé et François Girbaud :

La Cène par Léonard de Vinci, 1498

On se souviendra que cette réclame avait été interdite en Italie, on se souviendra itou que le 25 février 2005 la Conférence épiscopale française intenta une action en justice afin de proscrire cette image qu'elle considérait comme insultante. Il y était, dit-elle, question de "poses lascives et des plus suggestives, de comportements érotiques et blasphématoires à l’égard de ce qui constitue l’essentiel pour les chrétiens (…) alors qu’on est en plein carême."

Procès fut intenté, verdict fut promptement prononcé : ladite affiche fut interdite en un seul lieu, sur l'avenue Charles de Gaulle, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) :

On s'interrogea mollement sur le fait que le Christ et ses apôtres, remplacés ici par des femmes (ô sacrilège !), accueillaient un homme, de dos. Les concepteurs de l'affiche faisaient référence au Da Vinci Code, dans lequel son auteur avance une fumeuse thèse selon laquelle le personnage représenté par Léonard de Vinci à la droite du Christ n'est pas un homme mais une femme, la pécheresse Marie-Madeleine, ex-prostituée, épouse ou concubine de Jésus.

Le fait que cette réclame nous présente des personnages tous féminins sauf un de dos n'est pas la moindre des bizarreries : on cherchera les pieds de la table, on regardera avec attention ceux des protagonistes, on se demandera d'où vient cette main portant une colombe…

L'occasion de lire ma chronique intitulée De l'esprit d'équipe où il est question de Cènes et de publicités.

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