E.coli et les "risques alimentaires" du bio
"Il ne fait pas de doutes que l’agriculture biologique, en rompant avec les pratiques de l’agriculture intensive, peut permettre une meilleure préservation de l’eau et des sols, donc un développement de la production alimentaire plus respectueux de son environnement. Il ne fait pas de doute non plus que son moindre usage de produits phytosanitaires, le recours à des fertilisants d’origine «naturelle», comme le fumier par exemple, augmentent sensiblement la probabilité de présence de mycotoxines dans les aliments ou d’infection par des agents microbiens." "Déjà en 1996, le Centre de contrôle des maladies infectieuses d’Atlanta avait dénombré 2 471 cas d’infection par une souche pathogène d’E.coli causant 250 décès. Un tiers de ces décès étaient dus à la consommation de produits issus de l’agriculture biologique, alors qu’ils ne représentaient que 1% des aliments consommés aux Etats-Unis. Il est donc indéniable que les mérites de l’agriculture biologique s’accompagnent inévitablement de risques alimentaires spécifiques, tout comme l’introduction de produits phytosanitaires, qui combattent ces infections, requiert leur encadrement pour diminuer autant que possible les risques d’intoxication chimique." "La communication «en temps réel» a gravement nui à la gestion de la crise. Sa nature complexe aurait requis le temps de l’expertise et la rigueur de l’analyse. L’arrêt de tout débat une fois l’origine de l’infection établie est paradoxal et inquiétant pour le renforcement de la maîtrise de nos choix technologiques." |
Libération lundi 27 juin 2011
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous