Contrôles de police : le chanteur Keziah Jones témoigne sur Facebook
L'artiste d'origine nigériane revenait d'un concert en Allemagne, lorsqu'il est contrôlé sans raison apparente par la police à la Gare du Nord. Le policiers lui demandent son passeport. Jones retrace son interpellation pour Liberation.fr: "Du coup, je leur ai dit: «Vous savez quoi? Je n’ai pas mon passeport sur moi, il est chez moi. Venez à mon appartement.» Et tout de suite, ils ont commencé à me bousculer. Je leur demandais: «Mais qu’est ce que j’ai fait de mal? Si vous pensez que j’ai fait quelque chose de mal, emmenez- moi au poste.» Ce qu’ils ont fait, et j’ai passé une heure là-bas." L'affaire aurait pu s'arrêter là: un banal contrôle de police. Sauf que la scène a été photographiée.
Et Keziah Jones diffuse les photos sur son profil Facebook, accompagnées d'un court texte. "Sur 600 personnes quittant le train, les policiers en repèrent un - Keziah Jones !" ironise-t-il sur sa page Facebook. Il rajoute à Libération.fr : "Ce jour-là, j’ai été la seule personne à qui l’on a contrôlé son identité en descendant de ce train."
Des centaines de messages y affluent. Ses "amis" s'indignent du contrôle de police. Certains s'excusent pour les policiers français, d'autres d'être français tout court. Certains médias s'amparent de l'info. Lemonde.fr la reprend. Libération publie une brève dans son édition papier du 24 juin. Jones accorde une interview à Liberation.fr: "Je ne sais pas: je suis musicien, je porte un chapeau, des lunettes noires, alors peut-être que j’ai l’air suspect."
L'artiste, aujourd'hui de nationalité britannique, a été découvert dans le métro parisien par un producteur français dans les années 89-90 lorsqu'il mendiait en musique. Aujourd'hui, il se produit en concert à travers le monde. Choqué, il invite tout même les policiers à venir à l'un de concerts: "je ne suis pas rancunier, que ces policiers de la Gare du Nord viennent voir mes concerts à Paris, ce week-end."
(Par Aziz Oguz)
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