Fukushima : pas de surprise pour le journaliste de Libé
Sur son blog, Sylvestre Huet affirme aujourd'hui qu'il ne comprend pas "la polémique" sur l'annonce récente par Tepco de la fusion des cœurs de trois réacteurs de la centrale de Fukushima. "Cette déclaration sur la fusion des cœurs est présentée comme contradictoire avec le discours tenu précédemment, sur le thème «c’est plus grave que ce que la Tepco disait»", note Huet. Or, selon lui, il n'y a rien de nouveau dans cette déclaration, puisqu'il écrivait dès le 15 mars dans Libé que "la perte des systèmes de refroidissement durant de longues heures dans les trois réacteurs accidentés de Fukushima Daichi a provoqué une fusion partielle de leurs assemblages combustibles (d’abord les 1 et 3, puis le 2 hier)". Et le même jour sur son blog, il décrivait bien la même chose, une "fusion partielle" du cœur des réacteurs. |
Pourquoi l'annonce de Tepco a-t-elle alors été interprétée comme grave ? Huet donne une piste en soulignant que le groupe industriel évitait le terme de "fusion", et préférait parler de cœurs "endommagés" ("damaged" en anglais) : "Si l'on se réfère au site web présentant les informations techniques données par la Tepco et diffusée par l'association des industriels nucléaires japonais, on peut lire que les coeurs des réacteurs sont déclarés "endommagés" dès la première mise en ligne d'information pour le 18 mars. Puis que le 7 avril, les pourcentages d'endommagement sont estimés à 70% pour le réacteur N°1, 30% et 25% pour les 2 et 3."
Mais il lui semblait évident que "ces pourcentages ne peuvent se référer qu'à la fusion de ces combustibles puisqu'ils sont calculés en fonction des émissions de gaz et particules radioactives provoqués par la destruction - et donc la fusion - dudit combustible et des gaines de métal où il se trouve".
Nous estimions la semaine dernière que sur cette fusions des réacteurs, les médias regardaient ailleurs.
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