TF1 en panne d'audience
Brève

TF1 en panne d'audience

"Pour la première fois dans l’histoire, contrairement à ce qui s’était passé pour la radio et la télévision, un nouveau média apparaît en passe de supplanter l’ancien : au sein de certains groupes sociaux pionniers (les moins de 24 ans et les CSP++ ), l’écran d’ordinateur remplace désormais celui du téléviseur", souligne l'éditorial de Libération. Le quotidien consacre sa Une et 3 pages à la sévère baisse d'audience de TF1 (et signale que la chaîne le boycotte depuis septembre 2009).

Libé prend l'exemple de l'audience du 20 heures : "Lundi dernier, la Une réunissait 5,8 millions de téléspectateurs devant sa grand-messe, quand 5 millions regardaient France 2, soit 3,3 point de part d’audience de différence, autant dire peanuts. C’est là le plus petit écart jamais enregistré entre les deux JT. (...) La plus mauvaise audience de PPDA en juin 2008 était de 30,8 % : lundi, Ferrari était à 24,9 %."

Le journal souligne le manque de renouvellement de la grille des programmes, les échecs du dirigeant de la chaîne, Nonce Paolini, et le "cas" Laurence Ferrari, qui n'arrive pas à enrayer la baisse d'intérêt des téléspectateurs pour son journal.

Par ailleurs, le journal souligne qu'il n'est plus invité par la chaîne depuis des articles désagréables :

"Pas une invitation à une conférence de presse, pas de DVD d’une émission à venir, pas même un communiqué, rien de rien, et nos appels laissés sans réponse. Depuis le 18 septembre 2009, TF1 blackliste Libération. Ce jour-là, en une du journal, un titre a fortement déplu : «TF1, la grande chaîne qui baisse.» Il s’agissait - déjà - d’évoquer les baisses d’audience, des recettes publicitaires et des bénéfices de la Une." 

"Et ce, alors que TF1 venait de recruter Axel Duroux, avec pour mission de sauver la Une (il a abandonné un mois et demi plus tard). Depuis lors, pour TF1, Libération n’existe plus : un drame. Hier, pourtant, pour la première fois en deux ans, un porte-parole de la Une nous a rappelés. Pour déclarer notamment au sujet de la situation de TF1 :«C’est aussi idiot de dire que tout va très bien que de dire que tout va très mal.»"



Le Figaro évoque aussi les soucis de TF1, mais de manière plus nuancée. Tout en soulignant aussi la baisse de l'écart du 20 h avec celui de France 2.

"Après l'embellie de l'année 2010, TF1 affronte un premier trimestre 2011 plus difficile. (...) Le chiffre d'affaires publicitaire de l'antenne TF1 baisse de 2,6%, à 353,3 millions d'euros, du fait des mois de mars et avril en demi-teinte."

"Depuis un peu plus d'un an, les écarts entre les deux JT en termes de part d'audience se réduisent. En juillet 2010, il s'en est d'ailleurs fallu de peu que France 2 ne l'emporte sur la première chaîne privée. Depuis, les incidents se multiplient. TF1 garde certes son leadership, mais descend désormais régulièrement en dessous des quatre points d'écart avec France 2."

"De fait, la régie a pris acte de l'effritement du journal télévisé, puisque les tarifs des écrans ont baissé d'environ 7% sur cette tranche horaire."



Les Echos font le même constat : "Une part d’audience tombée à 23,2% fin avril, contre 24,3% un an plus tôt, avec des baisses sur quasiment toutes les catégories de programmes, des recettes publicitaires à la peine... Tout juste remis du trou d’air publicitaire de 2009, TF1 se retrouve de nouveau sous pression. Après avoir donné le sentiment l’an dernier que son redressement était bien engagé, la filiale de Bouygues se retrouve confrontée à une série de difficultés."

"Tout un symbole ! Pour la cérémonie du mariage de Kate Middleton et du prince William, la première chaîne a attiré 700 000 téléspectateurs de moins que France 2. «La Une est en voie de banalisation», estime Nicolas Didio, analyste chez Exane-BNP Paribas."

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