affiches électorales : changement dans la continuité
Brève

affiches électorales : changement dans la continuité

Les codes graphiques utilisés lors des campagnes électorales sont souvent d'une simplicité qui touche au simplisme. Aujourd'hui, trentième anniversaire de l'élection de François Mitterrand, est une bonne occasion de jeter un oeil sur ces affiches qui pratiquent le changement dans la continuité, allient tradition et modernité.

En 1981, l'affiche principale de la campagne électorale de François Mitterrand était celle-ci :

En 2007, l'affiche principale de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy était celle-là :

Toutes les deux ont une illustre ancêtre, cette couverture d'album à la gloire de Pétain publié par les Éditions et Publications Françaises en 1941 :

On retrouve, derrière Pétain et Mitterrand, le petit village avec son clocher et le fond bleu-blanc-rouge, le changement dans la continuité :

On retrouve, derrière Sarkozy, une campagne souriante et vallonnée…

…qui n'est pas sans rappeler le fameux fond d'écran Windows, tradition et modernité :

«Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme» disait Lavoisier, qui lui-même avait piqué cette phrase à Anaxagore de Clazomènes.

Une autre preuve ? Allez, examinons deux affiches socialistes datant des toutes dernières élections cantonales 2011 :

Ah mais c'est pas pareil ! Adieu le petit village bien français niché dans son écrin de verdure bénéficiant d'un micro-climat, adieu le joli ciel bleu et la belle herbe verte ! Certes. On joue là sur un autre registre, et c'est la fibre révolutionnaire qui est convoquée avec ces copies conformes d'affiches russes des années 1920 :

Réclame créée en 1925 par Alexandre Rodtchenko
pour les Éditions Lenguiz de Leningrad

Réclame créée en 1927 par Bulanov
pour un magasin de vêtements à Leningrad

On remarquera que ces affiches n'étaient pas du tout politiques, mais commerciales. Comment disait Lavoisier, déjà ? Ah oui, «Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. »

 

L'occasion de lire ma chronique intitulée Ça sent si bon la France où il est question d'affiches électorales, de logos et de slogans de candidats aux élections, de jolis villages bien d'cheu nous et d'arbres vénérables dignes de Brassens.

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