Le Guardian accuse la France de non assistance à naufragés
C'est la question posée ce matin par le Guardian, dans un article repéré par Rue89. Le journal britannique fait le terrible récit du voyage de seize jours de l'embarcation, partie le 25 mars des côtes libyennes en direction de l'île italienne de Lampedusa. Après 18 heures de trajet, le bateau a commencé à perdre du carburant, et n'a plus été contrôlable au bout de deux jours. Lorsqu'il s'est à nouveau échoué en Libye le 10 avril, il n'aurait plus contenu que neuf survivants. Les occupants auraient pourtant rapidement contacté par téléphone satellite une association d'aide aux réfugiés basée à Rome, et celle-ci aurait alerté les autorités italiennes. Surtout, selon les témoignages des survivants, plusieurs navires et avions de l'Otan auraient repéré et croisé les réfugiés. Un hélicoptère militaire, de nationalité indéterminée, aurait même survolé le bateau et largué des bouteilles d'eau et des paquets de biscuits aux réfugiés. "A un moment le 29 ou le 30 mars, le bateau a été entraîné près d'un porte-avions de l'Otan, assez près pour qu'on ne puisse pas le rater, écrit le Guardian. Selon des survivants, deux avions ont décollé du navire et ont survolé le bateau à basse altitude, pendant que des réfugiés étaient debout sur le pont et tenaient en l'air deux bébés affamés. Mais aucune aide n'est venue." |
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Le quotidien britannique assure "avoir effectué des recherches détaillées" et conclu "qu'il s'agissait probablement du navire français le Charles-de-Gaulle, qui évoluait en Méditerranée à ces dates-là". Mais Rue89 a contacté l'état-major français, qui dément catégoriquement : "Nous n'avons pas croisé ce type d'embarcation. Nous nous serions évidemment portés à son secours. Nous ne sommes pas concernés. Il ne s'agit pas d'un bâtiment français."
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