Brève

Danse du ventre / CNN : Voisin (OWNI) s'explique

Gilles Klein

27 avril 2011 Maj: 27 avril 2011

"L’Élysée m’a proposé de faire partie des 18 à 20 “sages” du Conseil National du Numérique (CNN)" raconte Nicolas Voisin, le fondateur du site OWNI, qui s'en explique.

L’Élysée m’a proposé de faire partie des 18 à 20 “sages” du Conseil National du Numérique (CNN) (...) La proposition était d’autant plus étonnante que nous avons lancé OWNI.fr – l’Objet Web Non Identifié dont je suis le Directeur de la publication – au moment de la “bataille de l’Hadopi“, pour incarner et diffuser un certain nombre de valeurs, de libertés, une conception du web que la loi Création et Internet mettait, sinon en péril, tout du moins en danger.

Mon approche et ma vision de l’Internet pourraient ainsi être perçues comme entrant de plein fouet en contradiction avec celles portées par l’actuel gouvernement. Je n’en ai pas moins accepté de faire partie du CNN, parce que sa composition et sa feuille de route me laissent à penser que les missions qui lui ont été attribuées ne seront pas vaines, et qu’il pourra bel et bien servir d’instance de concertation, et d’orientation, des politiques publiques appliquées au numérique.

"La proposition était d’autant plus étonnante que nous avons lancé OWNI.fr – l’Objet Web Non Identifié dont je suis le Directeur de la publication – au moment de la “bataille de l’Hadopi“, pour incarner et diffuser un certain nombre de valeurs, de libertés, une conception du web que la loi Création et Internet mettait, sinon en péril, tout du moins en danger. Mon approche et ma vision de l’Internet pourraient ainsi être perçues comme entrant de plein fouet en contradiction avec celles portées par l’actuel gouvernement. Je n’en ai pas moins accepté de faire partie du CNN, parce que sa composition et sa feuille de route me laissent à penser que les missions qui lui ont été attribuées ne seront pas vaines, et qu’il pourra bel et bien servir d’instance de concertation, et d’orientation, des politiques publiques appliquées au numérique.

La tentation quasi adolescente de claquer la porte a été forte. En acceptant cette nomination, j’entends bien me faire le porte-voix de tous ceux pour qui l’Internet constitue une chance pour nos démocraties, et qui défendent donc : «La neutralité du Net et des réseaux, la possibilité pour les citoyens de s’y exprimer, le droit d’accès libre et universel au web, la société du partage, du remix, de l’open-source, de l’open-data et du Creative Commons, notamment.»"

Voisin avait refusé hier de nous répondre, lors de notre enquête sur ce sujet: La danse du ventre de Sarkozy autour des géant du web français. Dans son texte, il n'apporte pas de précisions sur la manière dont il a été choisi par "l'Elysée".