La polémique avait débuté mercredi 23 mars après que Sophia Aram ait qualifié les électeurs du FN de «gros cons». Marine Le Pen avait dans un premier temps menacé de saisir le CSA pour poursuivre la station avant de se raviser. Finalement, le CSA s'est autosaisi, et a envoyé hier un «rappel à l'ordre» à Jean-Luc Hees. Selon Le Point.fr, «les sages s'appuient sur la délibération du 4 janvier 2011 réglant les questions du pluralisme en vue des élections cantonales. À ce titre, le CSA exigeait que les "comptes rendus" et "commentaires" soient exposés "dans un souci constant de mesure", qui plus est entre les deux tours des cantonales». Mais une chronique humoristique peut-elle être considérée comme un commentaire ? '"On ne peut réellement se conformer à la délibération du CSA qu'en supprimant les chroniques d'humour politique à l'approche d'une élection" souligne Emmanuel Berretta (Le Point).
Outre le débat suscité par le qualificatif employé par l'humoriste, c'est également la bisbille qui a suivi qui a beaucoup fait parler de l'affaire. Guy Carlier, sur Europe 1, avait en effet lui-même baptisé Aram de «petite conne». La chroniqueuse avait répondu lundi.
François Morel, dans sa chronique de ce matin, a d'ailleurs résumé la querelle entre Aram et Carlier... ...dans un copieux exposé rhétorique «Je rappelle les questions de la semaine: A-t-on le droit de traiter les électeurs du FN de gros cons? La chroniqueuse qui traite les électeurs du FN de gros cons est-elle une petite conne? Celui qui traite de petite conne la chroniqueuse qui a traité les électeurs du FN de gros cons est-il lui même un gros con? Celui qui traiterait de gros con celui qui traita de petite conne la chroniqueuse qui a traité les électeurs de FN de gros cons est-il un sale con?». |
François Morel avait déjà endossé ce rôle d'arbitre lors d'un premier conflit entre humoristes: il s'agissait alors de Stéphane Guillon et Didier Porte.
Et pour savoir d'ou vient le "gros con" cité par Sophia Aram dans ca chronique, regardez l'émission @si de cette semaine, ici.
(Par Tiphaine Crézé)
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