"Le JDD n’a rien payé pour décrocher l’interview de Kadhafi, évidemment non", déclare Valdiguié à Libé, qui rappelle qu’"on n’obtient pas l’interview de Kadhafi en téléphonant à ses bureaux". Peut-être pas, mais Libération souligne comment  "Willy Bracciano de France 24, avec son collège Khalil Bechir, a obtenu une interview du dictateur diffusée dimanche dernier" : "Eux, comme de nombreux journalistes, logent à Tripoli, à l’hôtel Rixo:  «On a passé plein de coups de fils, on a tapé assez haut côté libyen, on a nos contacts, on a mouillé la chemise.» Et puis samedi, toc-toc à la porte de la chambre: «Vous avez rendez-vous avec le Guide dans cinq minutes.» Même technique pour Franck Genauzeau de France 2 qui a pu interroger Seif al-Islam, le fils de Kadhafi."

Le président de la Société de journalistes (SDJ) du JDD, Alexandre Duyck a déclaré à l'AFP : "La rédaction a exprimé un malaise certain et elle déplore un manque de prudence et de vigilance de la direction du journal quant aux circonstances de la réalisation de l’interview." "D’autres témoignent du «manque de réponses» de la direction, notamment d’Olivier Jay, directeur de la rédaction, écrit Libération: «Ils se sont contentés de dire que c’était le seul moyen de toucher Kadhafi et qu’ils ignoraient tout du reste.»"