. Il y assurait que l'antisémitisme de John Galliano était plus grave que le racisme de Guerlain. Pulvar fulmine. | . |
"Quoi ? Encore ?! Oui, encore. Encore et toujours. La lassitude pointe, elle n’est jamais loin, tant la tâche paraît insurmontable." C'est par ces mots que la journaliste démarre sa chronique, comme pour s'excuser de revenir, une fois encore, sur la vision particulière dur acisme en France. "Ne vaudrait-il pas mieux en rire plutôt qu’en pleurer ? De toute façon, il n’y a que des coups à prendre. Des pluparts de trafiquants noirs et arabes à encaisser, des himalayas de bêtise et d’ignorance à éventrer, des monceaux de lieux communs à passer au… karcher." "Il faut le voir et l’entendre pour le croire", s'accable -t-elle. Ecoutez, justement. |
La journaliste a retranscrit l’échange entre les deux hommes:"- Francis Lettelier : "Olivier Jay ce qui a marqué les défilés cette année, c’est John Galliano et ses propos racistes… après l’affaire Guerlain, ça fait beaucoup dans le milieu de la mode et du luxe, pourquoi dans ce milieu il se passe des choses comme ça ?
- Olivier Jay : An… an-antisémite, pas raciste hein, anti-sémite, c’est encore plus grave…
- Francis Lettelier : Ouais, ouais…
- Olivier Jay : Euuh, bon l’affaire Guerlain c’est c’est c’est… les péripéties de la vieille bourgeoisie française, c’est pas très reluisant… Galliano c’est la déchéance d’un homme quoi, c’est c’est… à la fois une descente aux enfers de quelqu’un qui a rénové la marque Dior et qui avait un talent exceptionnel et un talent déjanté et là il est d’une certaine manière allé au bout de son côté déjanté c’est… c’est un peu triste oui…
- Francis Lettelier : Oué, oué… antisémite ou raciste, ça se ressemble… malheureusement…
- Olivier Jay : Oui… oui… mais enfin c’est… beaucoup plus grave d’une certaine manière… ".
A la fin de sa chronique, Audrey Pulvar s’adresse à Olivier Jay: "Cher Olivier Jay, tous les prosélytes de la concurrence mémorielle (…) vous disent merci . (...) Que signifie ce «plus grave» ? Plus grave en quoi et à l’aune de quelle échelle de valeurs ?"
(par Roxane Delaby)
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