Journalistes arrêtés au Caire (Mediapart)
A un barrage, "un soldat nous emmène vers ses officiers, qui contrôlent à nouveau nos passeports, nos cartes de presse, nos téléphones portables et les appareils photo, détaille Cantaloube. Avec une cordialité assez pressante, ils nous font monter dans une voiture pour nous emmener, quelques centaines de mètres plus loin, dans l'enceinte d'une caserne. (...) Au bout d'une demi-heure durant laquelle on nous intime en permanence de rester assis sur une bordure de trottoir, un officier plutôt aimable et parlant un peu l'anglais vient nous chercher - nous sommes désormais sept occidentaux - pour nous amener dans le bureau de son supérieur." "Nous récupérons passeports, téléphones portables et matériel photo. Ils nous conduisent vers un minibus. Nous pensons qu'ils vont nous raccompagner à nos hôtels respectifs. Dans les rues, ils se font contrôler tous les deux cent mètres par les milices de quartier. (...) Après cinq minutes, nous arrivons à un carrefour gardé par plusieurs tanks de l'armée. On nous explique que l'on va nous laisser ici, libre à nous d'aller dans un hôtel tout proche ou de rentrer à pied, «mais c'est très dangereux». Aucun d'entre nous n'a la moindre idée d'où nous sommes." |
"Après avoir pu travailler en tout liberté depuis une semaine, malgré l'absence d'internet, le régime a réassuré sa poigne. Les journalistes sont redevenus des témoins indésirables", conclut le journaliste de Mediapart. Plusieurs équipes de reporters étrangers ont été agressées ou arrêtées, et un journaliste belge a été enlevé sans plus donner de nouvelles depuis hier après-midi.
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