S'il est accepté par le conseil, les salariés devront ensuite voter pour valider ou infirmer ce choix. Comme le détaillait hier Mediapart, "Laurent Joffrin occupe actuellement deux postes à Libération: celui de coprésident du directoire, choisi par le conseil de surveillance à la majorité (donc essentiellement par l'actionnaire principal Edouard de Rotschild), et celui de directeur de la rédaction." Et c'est ce dernier poste qui est soumis à l'approbation des salariés : si 66% des votants se prononcent contre le candidat, il est rejeté, à condition que la majorité des salariés ait participé au vote.

Demorand, après avoir animé pendant quatre ans la matinale de France Inter, était parti à la rentrée pour la tranche 18h-20h d'Europe 1, où ses premiers résultats ont été jugés décevants, avec 240 000 auditeurs perdus par rapport à l'an dernier. Il n'a jamais travaillé dans un quotidien. Son principal concurrent était Renaud Dély, actuel directeur adjoint de la rédaction de France Inter, qui a passé plusieurs années à Libé, en tant que journaliste, chef du service politique, puis directeur adjoint de la rédaction.

Mise à jour - 12h05 : Selon le site des Inrockuptibles, l'incertitude demeure grande sur les délais, Joffrin ayant indiqué au comité de rédaction que "le nom du candidat soutenu par Edouard de Rothschild n'est pas à l'ordre du jour du conseil de surveillance mais pourrait y être ajouté facilement".

Mise à jour - 13h : Contrairement à ce que nous indiquions dans une première version, le vote des salariés ne devrait pas avoir lieu dans l'après-midi.