Hessel / ENS / annulation : des normaliens s'insurgent (Libé)
"Ces faits sont inadmissibles." Les signataires du texte publié par Libération s'insurgent contre l'annulation de la conférence de Stéphane Hessel "autour de l'appel remis au ministre de la Justice, Michel Mercier, défendant la légalité du boycott des produits israéliens." Ils s'indignent qu'"un homme qui a dédié toute sa vie au combat pour la liberté se voit ainsi interdit de parole pour avoir rappelé les droits du peuple palestinien". Alain Badiou, Etienne Balibar, Jacques Rancière et leurs collègues s'en prennent vertement au Crif, à l'initiative duquel la conférence a été annulée : "Il y a longtemps déjà que le Crif et des personnalités qui lui sont liées exercent la calomnie et l'intimidation à l'égard des militants, artistes ou universitaires juifs et israéliens coupables de s'opposer aux violations du droit international perpétrées par l'Etat israélien." |
La directrice de l'école, Monique Canto-Sperber, est aussi visée par cette tribune pour avoir "accepté son (le Crif) diktat" qui, selon eux, "a déshonoré sa fonction". Canto-Sperber a pris la décision d'annuler la conférence d'Hessel le mercredi 12 janvier.
Pour ces professeurs de l'ENS, l'annulation de cette conférence va à l'encontre d'un principe: "le droit de critiquer les actes du gouvernement israélien comme de tout autre gouvernement". Critique qui "doit être respecté sur notre territoire." Ils concluent qu'"aucune institution n'a le droit de nous prescrire, en fonction des intérêts particuliers qu'elle représente, ce que nous devons dire, écrire, voir et entende".
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