Le journaliste de la chaîne d'information France 24 Michaël Szames, qui s'est dit victime d'une agression par le service d'ordre du FN samedi 15 janvier alors qu'il couvrait le congrès de Tours, est la cible d'une plainte du parti frontiste. Celui-ci l'accuse de "dénonciation calomnieuse" et assure, par la voie d'un communiqué repris par l'agence Reuters, que "ce monsieur n'a reçu aucun coup" et qu'il ne présentait "aucune trace d'une quelconque agression". La direction du parti affirme qu'elle tire ce constat des "nombreux témoins" présents.
Interrogé par Raphaëlle Duchemin ce lundi matin sur France Info, Jean-Marie Le Pen n'en dit pas moins : "Vous avez pu voir qu'il n'a été nullement molesté puisque physiquement il ne présente absolument aucune trace. Ce n'est pas vrai, c'est un mensonge. C'est un monsieur qui s'est introduit dans un gala dans lequel il n'avait pas sa place."
Sur l'antenne de sa chaîne, le journaliste donne pourtant une vision des faits tout autre, riche en détails : "J'ai vu à la sortie de la salle environ huit gardes du corps du Front national venir sur moi, courir sur moi. Il m'ont attrapé, m'ont molesté, m'ont donné des coups dans le ventre, des coups dans le dos, m'ont tiré par la capuche de mon manteau, m'ont pris mon réléphone portable..." Szames va jusqu'à brandir sa montre -démolie- face caméra tout en précisant qu'il aurait également été victime "d'insultes à caractère raciste" proférées à son encontre en raison de la consonance juive de son nom. "Ça ne se voyait ni sur sa carte, ni sur son nez", a rétorqué, dimanche, celui qui est désormais président d'honneur du FN. |
(Par Mathias Destal)
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