"L'extrême droite ne lâche jamais le pouvoir"
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  • Presentation
    Daniel Schneidermann
  • Préparation
    Adèle Bellot
  • Réalisation
    Antoine Streiff
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La gauche est absente du second tour de l'élection présidentielle. Et maintenant ? Faut-il faire barrage à l'extrême droite et voter Macron ? S'abstenir ? Pour en débattre, Daniel Schneidermann invite sur notre plateau Zouina Meddour, du collectif "On s'en mêle", le sociologue Jérémie Moualek, la présidente du parlement de l'Union populaire Aurélie Trouvé, l'économiste et femme politique écologiste Sandrine Rousseau, et l'agriculteur et activiste pour l'aide aux migrants Cédric Herrou.

"Il veut retourner l’instrumentalisation contre les politiques"

Chez certains électeurs du candidat de l'Union populaire Jean-Luc Mélenchon, la déception face à sa défaite se transforme en rage. Un auditeur de RMC qui se décrit comme "un basané", a "voté Mélenchon" et est "dégoûté" explique à l'antenne : "Je vais voter Le Pen parce que j’en ai marre. Marre qu’on me prenne pour un con, élection après élection. Ça fait cinq ans que j’entends «Elle s’est adoucie, elle est ceci, elle est très bien»... Eh bien, puisqu’elle est très bien, vous allez la manger." 

Sandrine Rousseau voit dans ce témoignage une volonté de "reprendre le pouvoir et retourner l’instrumentalisation contre les politiques qui lui demandent d’instrumentaliser son vote". "Il dit : «Mon simple pouvoir, c’est de mettre un bulletin. Eh bien, je vais le reprendre, et je vais vous montrer que vous ne m’instrumentaliserez pas»," dit-elle. Zouina Meddour, du collectif des quartiers populaires On s'en mêle, qui a appelé à voter Jean-Luc Mélenchon au 1er tourreconnaît ce discours : elle dit "l'entendre dans les quartiers" populaires. Elle liste tout ce qu'ont subi leurs habitants : "Les fermetures d’écoles, les fermetures de mosquées, les fermetures administratives, d’organisation..." qui mène à un discours de la "stratégie du chaos", selon elle : "C'est un discours qui est de dire : «Nous, on a tellement subi, on a mangé, eh bien, maintenant, tout le monde va prendre. On ne sera plus les seuls.»"

"Ce que j’attends de [Macron], c’est qu’il revienne sur certaines positions"

Pour Sandrine Rousseau, durant le quinquennat d'Emmanuel Macron, les Français ont vécu "cinq ans d'humiliation". Reconduire le président sortant pour éviter que Marine Le Pen et un gouvernement d'extrême droite n'arrive au pouvoir nécessite, selon elle, que Macron reconnaisse sa "responsabilité". "J'attends qu'il comprenne la situation, dit Rousseau. 

Tentant de draguer l'électorat de Mélenchon, Emmanuel Macron s'est prononcé pour "une planification écologique" qui était au programme du candidat de gauche, et pour une "économie circulaire"que l'on retrouve dans le programme d'EELV. Pour Sandrine Rousseau, ces déclarations de Macron ne sont "pas crédibles pour deux sous""Ce que j’attends de lui, c’est qu’il revienne sur certaines positions mais avec un engagement fort", dit-elle, considérant que parler vaguement de planification écologique ne "l'engage pas". Elle souhaiterait par exemple que le président-candidat se prononce pour revenir sur la réforme des retraites, ou qu'il dise : "Je ne ferai pas la réforme du RSA."

"Pourquoi le PS n'a pas reçu de lettre ?"

Le 15 avril, l'Union populaire a envoyé trois lettres au Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), au Parti Communiste Français (PCF) et à Europe écologie - Les Verts (EELV). "Il n’en manque pas une ? demande Daniel Schneidermann à Aurélie Trouvé, du parlement de l'Union populaire. Il y a un truc qui s’appelle le Parti socialiste, c’est un truc du siècle dernier... Eux, ils n’ont pas reçu de lettre ?" Non, répond Trouvé, ils n'en ont pas reçu. "Pourquoi ? insiste Daniel. C’est un acte politique, dans la perspective des législatives, de s’adresser au NPA, de s’adresser au Parti communiste et aux Verts, et pas au PS." Réponse de la présidente du parlement de l'Union populaire : "Nous nous adressons à ceux que nous considérons comme ayant des convergences, en tout cas sur un certain nombre de points, qui nous permettent de réfléchir à une majorité gouvernementale."


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