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Fonds Google : la presse en ligne consolide ses finances plutôt que ses contenus

“Solutions”, “Data 2014”, “Digital Newsmag 360”, “Digital TV” : non, ce ne sont pas des noms de séries B des années 90 mais les intitulés de quelques-uns des projets de presse financés par le fonds Google en 2014. 16,1 millions d’euros plus tard, à quoi ressemblent ces projets (co-financés à 60% par Google et à 40% par les éditeurs), dont la description laisse parfois songeur et qui ne sont pas encore tous en ligne ? Quelques rédactions ont accepté de nous en dire (un peu) plus.

Derniers commentaires

Comment nos chers journaux gavés aux subventions privatisées vont-ils traiter ce sujet:

Données privées : Google pourrait se retrouver devant les tribunaux
“Récolter, stocker, traiter et activer les données utilisateurs” = récupérer les données numériques des utilisateurs qui permettent de mieux savoir qui ils sont, les stocker, savoir les utiliser (savoir à quoi ça correspond d'intéressant) et les utiliser pour des trucs divers (gérer les préférences dans l'accès aux contenus et pour la pub).

“Une plateforme big data pour passer d’une approche de marque («brand centric») à une vision «user centric»” = construire une plateforme avec les données de fréquentation du site et les données utilisateurs pour permettre à l'utilisateur d'avoir accès à un site "personnalisé" selon ses préférences (indiquées ou déduites de ses données), et favoriser cette entrée "personnelle" vers les contenus proposés par le site plutôt que l'entrée traditionnelle qui se base sur la renommée du nom du journal et donc de sa "marque".

“Individualiser l’offre éditoriale et l’expérience utilisateur” = rendre la visite du site plus personnalisée et conforme aux préférences des utilisateurs, que ce soit dans les contenus immédiatement visibles ou dans la façon dont le site se présente (permettre de personnaliser l'interface, etc.), pour rendre l'expérience de visite du site plus agréable et individualisée (ce n'est pas un détail, ce truc aussi fluide que l'expérience, et il y a tout un tas de gens qui étudient ce qui vous fait trouver un truc agréable ou pas, sous le doux nom d'"user XP")

C'est tout à fait clair, et c'est tout à fait logique que Google finance ce type de projet parce que c'est précisément ce type d'usages qui permet à Google de générer ses revenus. Si le moteur de recherche de Google n'est pas basé sur les préférences mais sur des critères de pertinences plus objectifs et proches des méthodes scientifiques (voir la chouette émission avec Dominique Cardon à ce sujet sur @si), en revanche tout son système de publicité repose sur les données utilisateurs, l'idée étant que la pub que vous voulez avoir sera plutôt non obtrusive et proche de vos centres d'intérêts. C'est pour ça que Google enregistre absolument tout ce que vous faites sous un identifiant Google - connaît les mots clés que vous utilisez dans vos mails, vous trace, etc. Larry Page et Sergueï Brin sont des types plutôt brillants et sympathiques (en tout cas ce sont eux uniquement qui dans la génération Internet attirent franchement ma sympathie), mais le jour où Google passe dans des mains mal intentionnées, je vous raconte pas la cata.

Je profite aussi du fait qu'il sont mentionnés dans l'article pour louer la qualité des articles de Basta Mag. J'ai lu un certains nombre d'articles fouillés, sur des sujets généralement peu abordés.
La presse, la presstituéee*, comme dit le Dr Paul Robert Craig, le problème est l'indépendance de la presse d'avec les pouvoirs politiques et économiques..On est mal barré, car la consanguinité entres les trois fait que plus personne ne lit ou croit ce que dit la presse.que dans ce cas on nomme mainstream.

Quand on voit les centaines de millions donné a cette presse là, on peut en déduire qu'il y a un gros problème, et qu'il n'est pas près d'être réglé étant donné que de plus en plus de journaux, sont achetés par quelques personnes, groupes industriels, et leurs relais politiques qui fait qu'on lit plus de propagande que de véritables infos.

De l'intox au prix de l'info ça coute cher quand même...Un petit texte :..Poésie !

[quote=extraits] FRANC SPHINCTER – fabliau de Georges Gastaud – Interactivement dédié à Patco et à Miss Patricia Clark


Chaque matin, Patrick Cohen
Fait merveille sur France-Inter
En pourfendant les deux Le Pen :
Bobos du monde, soyons frères !


Mais quoi qu’en dise la Marine,
« Inter » c’est pas « Radio-Bolcho » :
Guetta, Legrand et la Charline
Méprisent surtout les cocos !


Ne leur parlez pas de Lénine,
Au secours, le Goulag revient !
Quant à la patrie de Poutine,
Elle n’a jamais rien fait de bien…


Il faut envahir la Libye,
La Syrie, sauver l’Ukrainien…
Tant pis s’il est un peu nazi,
Parfois d’un mal peut naître un bien !


C’est pour notre bien qu’aux aurores,
Bernard Guetta nous circonvient :
PLUS de guerres, des blocus encoOOOOre,
PLUS d’Europe, Delors reviens !


La France, ce pays sinistre
« Même pas cap’ » de suivre Berlin,
Est trop anticapitaliste,
Dominiq’ Seux prêche au matin !


Le cheminot bloquant les voies,
L’aviateur occupant les pistes,
Accros aux acquis d’autrefois
Sont tous d’affreux corporatistes !


Macron, Valls, voilà la vraie gauche
Chère à Gattaz, à Angela !
Pragmatique, il y a trop d’embauche
Stable, mettons tout à plat !


Mais bientôt, comble d’insolence,
Pour pimenter ce gris morning,
Miss Pascale Clark fait ses avances
A Pat Co devenu bling-bling !


De vos matinées conformistes
Emaillées de franglais branché,
La Le Pen point ne s’en attriste :
C’est vers ell’ que vous rabattez !


Quand l’émission « interactive »
Enfin tend au peuple un micro,
C’est tout aussitôt qu’elle l’en prive :
Guetta garde le dernier mot !


Pendant ce temps le peuple geint :
Salaire, emploi, tout est en berne !
Qu’importe au bobo parisien,
« Come on ! » sur la radio moderne !



PS : pressetituées : "presse + prostitués"
Très intéressant tout ça .


Je vois déjà deux solutions aux problèmes cités:

-Imposer des règles a Google sur la sélection des projets, personnellement je préfère carrément des aides automatiques , les aides sélectives sont la porte ouverte aux magouilles et autres manipulations stratégiques.

Les aides automatiques , sont, elles, automatique, par exemple: pour chaque abonné a un site, google verse 30% en plus du prix de l'abonnement, ce genre de chose ,


-A propose des 30% et 70% payable plus tard, il suffit de faire le même système que le CNC pour le cinéma, un fond d’état qui "escompte" (paye a l'avance la promesse de payement d'un tiers) les 70% restant.
Cela pose des problèmes de contrôle de bonne gestion, vu que les journaux recevrait 100% de l'argent immediatement, mais on peu tout a fait imaginer des systèmes qui réduisent ou annulent ce "moral hazard" ( faille ethique ).
Nul doute que tous ces médias mettront un zèle particulier à informer leurs lecteurs sur, par exemple, les pratiques d'optimisation fiscale de Google.

Quand des médias se mettent délibérément en situation redevable d'une multinationale en montant des dossiers bidons pour exploiter les données de leurs lecteurs, n'est-il pas légitime d'en tirer des conclusions ... disons, sévères à leur égards. Pour rester poli, disons qu'ils ont officiellement renoncé à se situer dans le registre du journalisme.
"Le fonds Google devrait permettre à Basta Mag de lever environ 105 000 euros"
C'est vrai qu'à côté, d'Europe 1 aux Échos en passant par le Figaro, le Point, Challenges et le Parisien qui escomptent entre 1 et 2 millions d'euros - les Échos et le Figaro figurant même deux fois sur le tableau - on sent bien que ce sont les nécessiteux qui sont les mieux aidés.
Et rien pour @si ;)

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