Hollande, même pas cap d'être vraiment de droite ! (Le Monde)
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Hollande, même pas cap d'être vraiment de droite ! (Le Monde)

Cesse donc de fanfaronner, Hollande !

"N'est pas Schroeder qui veut" lui lance en première page le directeur du Monde, Erik Izraelewicz, sur le ton du "même pas cap". Après avoir fait la leçon aux Grecs, Izraelewicz sermonne donc Hollande. Même pas cap, Hollande, d'être vraiment, franchement de droite ! Même pas cap de faire les courageuses réformes du marché du travail, qui permettraient à la France de rejoindre la glorieuse Allemagne, laquelle "avec un chômage en baisse et une croissance qui résiste mieux qu'ailleurs, tire aujourd'hui les bénéfices de cette stratégie". Par manque de place sans doute, Izraelewicz ne rappelle pas l'autre face du miracle allemand. Il ne rappelle pas que la proportion de travailleurs pauvres, précaires ou en interim (dont les fameux emplois à un euro de l'heure), ne cesse d'augmenter en Allemagne. Il ne signale pas non plus que le miracle schroederien pourrait bien être sur le point de craquer, comme le montre la récente grève de la Lufthansa.

En page intérieure du même numéro, Le Monde trouve pourtant la place de faire (aussi) la leçon à ces racailles de Libération, pour leur manchette du jour. Et au titre de gardiens de la bienséance, le journal d'Izraelewicz appelle à la rescousse quelques twittos. Je cite la (quasi) 'intégralité de l'encadré: "Le quotidien Libération ose le titre choc, lundi 10 septembre, avec un " Casse-toi riche con ! " en " une ". Beaucoup de tweets, lundi matin, critiquaient ce choix (...). " Parfois, Libé fait des "unes" intelligentes et fines, et parfois... non ", déplore Geoffrey Dorne sur Twitter. " Effondré, mais alors effondré par la connerie de la "une" de Libé de ce matin. ", lâche Thomas Clement. Joint lundi matin, Nicolas Demorand, le directeur de Libération, défend ce titre : il est " dans la tradition des "unes" provocantes de Libé. Il n'y a pas eu de débat en interne hier soir ". En revanche, il y en a eu un à la conférence de rédaction de lundi matin. Ce " riche-bashing " n'est-il pas contre-productif ? " Il n'est pas de notre fait. Il n'est que le revers de ce que des sociologues extrêmement sérieux appellent la sécession des riches dans la société française."

Très bien. Voilà qui est envoyé ! Mais l'appréciation des "titres choc" étant toujours relative, voici ci-dessous, en exclusivité, l'encadré que vous ne lirez pas dans Le Monde. "Le quotidien Le Monde ose le titre choc, lundi 10 septembre, avec un " N'est pas Schroeder qui veut " en " une ". Beaucoup de tweets, lundi matin, critiquaient ce choix, qui fait référence aux réformes économiques allemandes, qui ont conduit à la paupérisation de nombreux Allemands. " Parfois, Le Monde fait des "unes" intelligentes et fines, et parfois... non ", déplore Thibaut Gasp sur Twitter. " Effondré, mais alors effondré par la connerie de la "une" du Monde de ce matin. ", lâche Antoine Gloups. Joint lundi matin, Erik Izraelewicz, le directeur du Monde, défend ce titre : il est " dans la tradition des "unes" libérales du Monde. Il n'y a pas eu de débat en interne hier soir ". En revanche, il y en a eu un à la conférence de rédaction de lundi matin. Ce " pauvres bashing " n'est-il pas contre-productif ? " Il n'est pas de notre fait. Il n'est que le revers de ce que des sociologues extrêmement sérieux appellent la sécession des riches dans la société française. "

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