A la Une du Parisien du mercredi 3 septembre 2008
O bonheurs imprévisibles d'une vendetta présidentielle. O la main de Pétillon écrivant les dialogues au jour le jour. Ce n'est plus la Cour, c'est toute une galerie de vrais et faux témoins appelée à la barre. Témoin Fillon, surpris par les caméras: "nous n'avons pas de comptes à rendre". Maréchal des logis Darcos, au rapport chez Aphatie (RTL): les coupables, Monsieur le président "ont déféqué dans les chambres". Sergent Camille de Rocca Serra, président de l'Assemblée de Corse, initiateur (et résident) du lotissement théâtre du crime, précisez donc l'accusation devant l'assesseur Fogiel (Europe 1): ils ont "uriné, et autres". Et les témoignages d'affluer, toute la journée. Les indépendantistes qui ont occupé la villa de Clavier auraient "jeté un coq mort dans la piscine". Ils seraient "partis avec des bouteilles entamées".

Bonne chance à la gendarmerie, la vraie, mobilisée comme il se doit pour l'enquête (mais que fait la Criminelle ? Qu'attend-on pour la saisir ?) Bonne chance, pour éclaircir les points essentiels de l'enquête. Clavier, mis au courant de la visite alors qu'il croisait au large, a-t-il demandé que soient servis aux visiteurs des rafraîchissements ? Entendu par ladite gendarmerie, il aurait confirmé cet acte d'hospitalité, croit savoir RTL. Mais des "proches" (le skipper ? Les gardiens ?) démentent. Attendons la confrontation. A propos du sous-dossier de la défécation (dans le jardin ? Dans les chambres?), nul doute que la police scientifique apportera les éléments nécessaires. Quant au coq jeté dans la piscine (vivant ? Mort ? Ou "coq d'ornement", comme l'affirme Le Parisien) le rapport d'autopsie dira tout.

Et Askolovitch ? me demanderont ceux qui suivent. Que dit Askolovitch ? O douleur. Il semble que Askolovitch ait des états d'âme. L'affaire fait mauvais genre, tout de même. En soi, elle n'est pas grave: "après tout, le pouvoir a juste écarté un policier". Mais les citoyens ont tellement mauvais esprit ! Si les Français, ces grands enfants, allaient s'imaginer des choses ! "Dans la tête de beaucoup de gens, Sarkozy n'est jamais sorti du Fouquets. Vous me direz qu'il n'avait qu'à pas y entrer". Allons, Claude ! On flanche dès la deuxième semaine ?