La mondialisation, si loin, si près des municipales
Le matinaute
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chronique

La mondialisation, si loin, si près des municipales

Il faut qu'il change. Qu'il montre qu'il a entendu le message.

Qu'il fasse quelque chose. Qu'il prenne une initiative. Qu'il bouge. Qu'il fasse de la gauche. Il faut un remaniement. Large. Important. Les Français l'attendent. Les Français ne comprendraient pas. 75% des Français sont en faveur d'une politique plus claire. Plus cohérente. Plus lisible, surtout. Car il faut mieux expliquer à nos concitoyens. Surtout les plus modestes. Faire de la pédagogie. Les Français ne comprennent pas. C'est pour ça qu'ils doutent. Voire qu'ils s'inquiètent. Parfois même, qu'ils s'impatientent. Qu'ils ont manifesté leur défiance. Leur colère. Qu'ils leur ont mis une grande claque. Se tournent vers les extrêmes. D'ailleurs écoutons-les. Nous les avons rencontrés. Paroles de Français. Madame, vous n'êtes pas allée voter. Ben non. J'y crois plus. Ca change jamais rien. Tant qu'ils ne tiendront pas leur promesses. Je vois pas pourquoi j'irais. J'y retournerai quand ils feront quelque chose pour nous autres. Voilà ce qu'ils disent, les Français. Leurs paroles brutes.

Vous l'entendez, depuis deux jours, l'assourdissant concert ? L'assourdissant concert pour que ça bouge. Que ça change. Qu'il se passe quelque chose. Qu'on fasse de la gauche. Eh bien vous savez quoi ? Ce sont les mêmes, exactement les mêmes, voix du matin et du soir, qui en temps ordinaire, jouent la musique opposée, pour chanter les louanges du courage de Hollande, de son pacte d'économies de 50 milliards, de son ardeur à réformer, de son réalisme, de sa modernité, enfin il s'assume social-démocrate, enfin il sort du bois, enfin il se libère des vieux carcans, des vieilles lunes, enfin enfin enfin. Les mêmes.

Dans l'abrutissant concert des bougistes, enfin une voix discordante, sasie au vol ce matin. José Bové est sur RFI. Alors, lui demande-t-on, vous pensez qu'il faudrait remplacer Ayrault par Valls ? Mais non. Ayrault ou Valls ce n'est pas la question, répond le député européen. Le problème, c'est la politique menée. Et d'embrayer sur le traité transatlantique, ce traité dont Hollande, à Washington, a demandé que s'accélèrent les négociations, menées dans l'opacité. Et ô surprise, au lieu de le ramener en douceur vers les questions habituelles (Valls ou Bartolone) l'intervieweur insiste sur le traité, ses implications, son opacité, les normes environnementales, hygiéniques, sociales. Le traité transatlantique, à propos des municipales ? Eh oui. Si loin, si près.

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