Eurêka : taxons Google !
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chronique

Eurêka : taxons Google !

Et hop, voilà un nouveau Satan officiel : Google.


Le beau méchant, que nous découvrons dans la galette des rois ! Google est gros. Google a inventé un système de micro-publicité sur mesure, bien plus efficace que les pleines pages et les spots bruyants, auxquels se raccrochent les vieux médias. Et surtout, Google paie ses impôts en Irlande (ce qui est incontestablement très mal, mais il est loin d'être le seul). Taxons Google ! Les @sinautes les plus attentifs auront d'ailleurs eu droit au scoop : deux jours avant la désignation officielle de Google comme coupable du téléchargement par le duo Zelnik-Sarkozy, le patron du Monde interactif, Philippe Jannet, déterrait déjà le scandale des impôts payés en Irlande sur le plateau de Ligne j@une, et jetait Google dans les pattes d'un blogueur éberlué.

Simple coïncidence, certainement. Qui croirait que Jannet ait bénéficié d'une confidence ? Qui croirait qu'il ait été chargé (ou qu'il se charge) de lancer des ballons d'essai ? Quant aux mauvais esprits (il y en aura), qui décèlent dans cette coïncidence de vues, une conséquence vénéneuse de la perfusion de subventions publiques sous laquelle vit la presse, qu'ils se le répètent : Le Monde.fr n'a bénéficié d'aucune subvention depuis 2004.

S'il y a une spécialité constitutive de l'identité nationale, c'est bien la production intensive, à flux continu, de grands projets flamboyants, et impraticables. À peine la taxe carbone enterrée pour inconstitutionnalité, admirez donc l'irréfutable "taxe Google", tout droit sortie de l'imagination de l'ancien ministre Jacques Toubon (membre de la commission Zelnik), et reprise au vol par Sarkozy. Et lémédias d'orchestrer : faut-il ? Doit-on ? En avant première mondiale, le matinaute est en mesure de vous annoncer que cette "taxe Google" n'entrera jamais en application. Si elle ne s'enlise pas dans les négociations communautaires, elle sera, comme sa grande soeur la taxe carbone, retoquée par le Conseil constitutionnel : au nom de quel principe taxer les entreprises "au-dessus de 50 millions de revenus", et pas les autres ? Parlons donc d'autre chose.

De la "carte musique", par exemple, autre mirobolante proposition de Zelnik. En voilà, une belle idée : "léjeunes" refusant de payer pour écouter de la belle musique trop chère, eh bien l'Etat (c'est-à-dire le contribuable) va payer à leur place. la moitié du prix. A l'heure où la Sécu dérembourse les médicaments à tours de bras, on va rembourser Johnny. Mais attention : seulement jusqu'à 24 ans. Pourquoi 24 ans ? Parce que. Ecoute ta zik, et tais-toi. Et après, papa ? Si jamais la disposition devait entrer en vigueur, le conseil constitutionnel, là aussi, adorerait l'instauration de cette majorité musicale à l'âge de 24 ans. Debré doit jubiler : c'est lui qui a la fève.

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