Les hyper-bons points éclipsent l'hyper-procès
Le matinaute
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Les hyper-bons points éclipsent l'hyper-procès

Matin ordinaire. Rien à signaler.

D'une radio l'autre, il n'est question que des hyper-bons points décernés dans l'avion du retour de l'Orient compliqué à l'hyper-équipe (et reproduits dans Le Parisien). Besson ? "Bon". Lagarde ? "A bossé comme une brute". Dati ? "Elle y va" (où ? La question n'a pas été posée). Et aussi, cette phrase énigmatique: "quand on est un homme d'Etat digne de ce nom, on ne reste pas devant sa télé à regarder les gens s'entre-tuer". S'agit-il d'un hyper-tacle (le premier) à Obama ? Aphatie (RTL) essaie de le faire avouer à la sous-ministre Rama Yade. Elle résiste comme elle peut. Aphatie insiste. On le comprend. S'il pouvait, en une seule phrase, 1°) faire re-gaffer Yade, et 2°) expliciter le tacle de Sarkozy à Obama, ah ! les jolies reprises, que cela vaudrait à RTL !

Demorand et sa bande (Inter) sont à Jerusalem. Scoop: le chroniqueur diplomatique Bernard Guetta a recueilli des confidences, sur l'hyper-tournée dans l'Orient compliqué. L'hyper-médiateur aurait encouragé les Israéliens à poursuivre l'offensive, en se faisant fort d'obtenir que Moubarak s'entremette. Puis, il aurait encouragé Moubarak à s'entremettre, en se faisant fort d'obtenir que les Israéliens arrêtent l'offensive. Résultat: tout le monde, même dans l'Orient compliqué, est hyper-perdu. On aimerait que le scoop soit creusé. Mais pas ce matin. Il le sera certainement. A moins que tout le monde ne soit passé à autre chose.

Matin ordinaire. Pas un mot aux radios sur Jacques Attali. Pourtant, Attali (ci-devant auteur d'un hyper-rapport sur la croissance) est bien connu des radios du matin. Il est, syndicalement, invité au moins une fois tous les deux mois par Elkabbach, Aphatie, et Demorand. Et il se trouve précisément dans l'actualité. Il comparaissait en début de semaine dans l'interminable procès de l'Angolagate. On y a enfin appris pourquoi il est mouillé dans cette vilaine histoire. Une vilaine demande d'intervention qu'il a fait passer, pour le compte de Falcone, à son ami ministre Hubert Védrine, et en échange de laquelle il aurait reçu (ce n'est pas prouvé) une contrepartie de quelque 200 000 dollars. Pascale Robert-Diard (Le Monde) raconte minutieusement l'audience, comme d'habitude. C'est pourtant une belle histoire, non ? Mais plus aucun journaliste (ou presque) ne couvre l'interminable procès de l'Angolagate, qui continue. Ils sont occupés ailleurs.

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