, dont celui pour corruption du Premier ministre Berlusconi, pourraient être suspendus après le vote d'un amendement parlementaire au Sénat. Cet amendement (de philosophie inédite) propose de "suspendre" les procès anciens, au bénéfice des plus récents. Heureux hasard : le procès de Berlusconi pour corruption, à Milan, juge des faits remontant aux années 90.

Fut un temps, celui du premier gouvernement Berlusconi, où les nouvelles d'Italie nous laissaient incrédules. Tout de même, tant de cynisme dans l'appropriation de l'appareil d'État, comment est-ce possible ? Même si les télés sont aux ordres, la presse écrite reste pluraliste, l'opposition s'exprime ! Alors ? Comment les dénonciations des abus de pouvoir répétés ne parviennent-elles pas à mettre les citoyens en mouvement ? Est-il possible de jouer si parfaitement sur la résignation générale ?

Ce matin, même si France Inter ouvre son journal de 8 heures sur l'épisode italien, un "je ne sais quoi" a changé, dans notre réception de cette nouvelle. La sidération ne fonctionne plus comme naguère. L'éclat noir du berlusconisme semble presque atténué. Quelque chose a changé, mais quoi ? Ah oui. Voilà. Désormais, comme fournisseur quotidien de sidération, nous avons ce qu'il faut à la maison.