: il ne dénoncerait pas un politique coupable de faits de harcèlement s'il en avait connaissance. Raison donnée à Jean-Michel Aphatie par Bruno Le Maire : "C'est compliqué. Mais la dénonciation ne fait pas partie de mon identité politique." Interrogé, il affirmait par ailleurs ne pas connaître de politique harceleur.
Très reprise, la vidéo de sa réponse a suscité l'indignation, notamment sur Twitter, alors que des femmes, sous le hashtag #Balancetonporc, dénoncent des faits d'agressions et de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail. Et que la révélation de harcèlement et d'abus sexuels commis par le producteur américain Harvey Weinstein, sur des dizaines d'actrices, soulève un tollé. Plusieurs personnes ont rappelé au ministre de l'Economie que le code de la fonction publique, en son article 40, oblige les représentants à rapporter les faits de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail à la justice. D'autres femmes l'ont accusé de "faire partie du problème", en contribuant à faire perdurer l'omerta autour des violences sexuelles.
Un bad buzz plus tard... Bruno Le Maire a changé d'avis. Dans une vidéo publiée sur Twitter, un peu après midi, il assure s'être "mal exprimé" et le regretter. "J'ai réagi au mot de dénonciation que je n'aime pas, que je n'ai jamais aimé, et j'aurais du réagir au problème du harcèlement sexuel lui-même, que des femmes subissent depuis trop longtemps. (...) Il va de soi que si j'étais au courant de faits de harcèlement sexuel commis contre une femme, je serai le premier à les signaler, parce que nous ne pouvons plus longtemps tolérer ce silence", a-t-il ajouté.
L'occasion de lire notre article : "#Balancetonporc : des femmes racontent sur Twitter leurs histoires de harcèlement sexuel"
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