L'Elysée verrouille (encore) la photo du gouvernement
Brève

L'Elysée verrouille (encore) la photo du gouvernement

Nouvelle tension entre les photographes de presse et l'Elysée autour de la photo du gouvernement.

Les photographes ont eu bien du mal à obtenir l'accès à la traditionnelle "photo de famille" du nouveau gouvernement après le premier conseil des ministres mercredi 21 juin, comme le raconte Libération.


La journaliste Charlotte Beilach raconte : "La com de l’Élysée a décidé d’autoriser seulement un pool : une agence de presse, un magazine et un quotidien, en l’occurrence Le Figaro, raconte le photographe Laurent Troude, qui travaille pour Libération. Alors que traditionnellement, tout le monde accède à la photo." En protestation, les photographes ont décidé de tourner le dos aux ministres lors de l'arrivée, criant "en grève". Sibeth Ndiaye, conseillère presse pour les affaires nationales du président, "a finalement autorisé tous les photographes à venir mais a refusé qu’on prenne des photos de la mise en place", relate le photographe. "Or ce sont précisément l’avant et l’après qui intéressent les photographes, se contenter du cliché de la pose officielle ayant bien moins d’intérêt", écrit Libération. "«On a dit non, mais quand on est arrivés ils étaient déjà positionnés, explique donc Laurent Troude. Mais quand ils ont commencé à se disperser, on a pris des photos. Sibeth Ndiaye s’est énervée.»"

Un incident du même type avait déjà eu lieu lors de la présentation du premier gouvernement d’Édouard Philippe le 18 mai dernier. Après le conseil des ministres, les journalistes avaient été priés d'évacuer la cour de l’Élysée. Quelques photographes parmi ceux accrédités avaient été choisis pour prendre le cliché, dans un vestibule. Le lieu était alors trop étroit pour que tous les photographes puissent être présents. Cette fois-ci, la "photo de famille" était prise depuis les vastes jardins de l’Élysée. "Il n’y avait même pas d’excuse, pas d’argument", déplore Troude dans Libération.

L'Obs avait rapporté que le premier cliché officiel du 18 mai n'avait pas plu à Emmanuel Macron : tous les ministres ne regardaient pas l'objectif, et certains étaient même à moitié cachés.

 

Des photos des ministres, dispersés avant ou après " la" photo, avaient également circulé.

Photo d'illustration utilisée par BFM TV

 

Photo d'illustration utilisée par Les Echos

 

La communication macronienne est verrouillée depuis le début de la campagne. Restrictions importantes pour les photographes, monopole de Soazig de la Moissonnière comme photographe officielle ou encore fausses photos volées à la Une de Paris Match, comme Bruno Jeudy le racontait sur notre plateau... le président ne veut laisser filtrer aucune image non contrôlée.

L'occasion de relire notre article sur la volonté de contrôle de l'équipe présidentielle sur la presse.

(Par Hélène Assekour)

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