Canard : pan sur le bec de "Place Beauvau"
Brève

Canard : pan sur le bec de "Place Beauvau"

"Des soupçons ne sont pas des preuves". Dans son édition du 29 mars, le Canard Enchaîné revient sur la dernière intox de Fillon : le "cabinet noir" de Hollande. L'occasion d'évoquer le livre co-écrit par deux de ses journalistes, Place Beauvau, utilisé à tort par Fillon pour justifier ses accusations. Livre chroniqué sans la moindre compassion dans Le Canard.

Le Canard Enchaîné, 29 mars 2017

Pan sur le bec de ses propres journalistes. Le Canard Enchaîné revient, cette semaine, sur l'épisode du "cabinet noir". Jeudi 23 mars, sur le plateau de l'Emission Politique de France 2, Fillon avait dénoncé un "scandale d'Etat" et demandé "solennellement" l'ouverture d'une enquête sur les allégations portées dans un livre, Bienvenue Place Beauvau, écrit par deux journalistes du Canard, Christophe Labbé et Didier Hassoux, ainsi que l'ancienne directrice adjointe du Point et désormais journaliste indépendante Olivia Recasens. Sauf que, comme l'écrivait @si, ce livre fourmillait d'insinuations sans preuves.

Qu'en pense le Canard ? Pas davantage de bien. "Des soupçons ne sont pas des preuves. C'est d'ailleurs, outre leur vision très policière de la politique, le reproche qu'on peut faire aux auteurs : ne pas avoir suffisamment étayé leurs accusations", peut-on lire en première page du numéro de cette semaine, sous la plume du rédacteur en chef en personne, Erik Emptaz.

Pour l'hebdo, le "coup" de Fillon était presque parfait : "Le label Canard [à l'origine des révélations sur Fillon] sur le « cabinet noir », rien de mieux pour broder des éléments de langage en hurlant au complot de l'Elysée". Mais, précise l'hebdo, "ce livre n'est pas le journal et n'engage donc pas le Canard. En outre, s'il évoque la fantasmagorie du cabinet qui, de Mazarin à Clemenceau, via Fouché et Bismut-Sarkozy, a déjà beaucoup servi, il n'établit en rien l'existence d'un tel cabinet et ne consacre que quelques lignes à l'affaire Fillon".

Et le Canard d'ironiser : "Pour fabriquer les soupçons d'emploi fictif qui valent sa mise en examen à Penelope Fillon, les notes de lecture à 100 000 euros, les rémunérations rétrocédées des enfants Fillon, les costumes offerts par un donateur sulfureux, les clients russes, etc. ce n'est pas un cabinet noir qu'il aurait fallu, mais au moins une usine !".

L'occasion de relire notre article : "Hollande et son cabinet noir : Trumpisme à la française" et de revoir notre émission avec Louis-Marie Horeau, rédacteur en chef du Canard : "Fillon est une catastrophe pour les caricaturistes"

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