Baupin/Harcèlement sexuel : affaire classée sans suite pour prescription
Brève

Baupin/Harcèlement sexuel : affaire classée sans suite pour prescription

L'enquête préliminaire ouverte en mai 2016 après les révélations de huit femmes accusant Denis Baupin d'agressions et de harcèlement sexuel, a été classée sans suite pour prescription. Alors que le parquet de Paris estime que certains faits étaient "susceptibles d'être qualifiés pénalement", le député écologiste annonce sa volonté de porter plainte à son tour contre les plaignantes et Europe Ecologie Les-Verts (EELV) pour "dénonciation calomnieuse".

Le Monde, 06/03/2017

C'est un communiqué de presse du procureur de la République qui l'annonce, ce 6 mars. "A l'issue de l'ensemble des investigations, il apparaît que les faits dénoncés, aux termes de déclarations mesurées, constantes et corroborées par des témoignages, sont pour certains d'entre eux susceptibles d'être qualifiés pénalement. Ils sont cependant prescrits".

Les faits dénoncés par quatre élues écologistes et quatre autres femmes, révélés conjointement par Mediapart et France Inter, sont prescrits car ils datent de plus de trois ans. Si la loi a récemment évolué pour ce type de délits - la prescription a été doublée par un texte voté en février, passant de trois à six ans - ce doublement n'est pas rétroactif. Pour Sandrine Rousseau, secrétaire nationale adjointe d'EELV, l'une des quatre femmes à avoir porté plainte contre Baupin, "le communiqué du parquet est très clair : c'est une forme de victoire pour nous, même si j'aurais préféré qu'il soit poursuivi".

De son côté, Baupin qui avait dans la foulée de ces révélations démissionné de son poste de vice-président de l'Assemblée nationale, a annoncé qu'il allait porter plainte contre son ancien parti, et contre les plaignantes. "Pour moi, l’affaire n’est pas terminée, elle ne fait que commencer ! Je veux toute la vérité. Je ne me contenterai pas d’une demi-vérité (...) J’ai l’intention de déposer quatre plaintes pour dénonciation calomnieuse contre mes accusatrices, qui permettront de lever toute ambiguïté sur le fait que les accusations étaient avérées ou pas, et une autre plainte en diffamation contre le parti Europe Ecologie les verts (EELV)" explique-t-il dans une interview au JDD ce 7 mars.

A l'époque, les révélations de Mediapart et France Inter avaient relancé le débat sur le harcèlement sexuel dans le monde politique. L'occasion de revoir notre émission sur l'affaire Baupin : "La bonne manière de dénoncer des violences ? Il n'y en a pas"

Partager cet article Commenter

 

Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.

Déjà abonné.e ?

Voir aussi

Ne pas manquer

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.