Pub pro-vie/Le Figaro : "Une opinion qui a le droit d'être défendue" (Brézet)
Brève

Pub pro-vie/Le Figaro : "Une opinion qui a le droit d'être défendue" (Brézet)

Le Figaro avait créé la polémique le 12 janvier, en acceptant la publicité d'un collectif militant pour l'abolition de l'avortement en France. Interrogé le lendemain par la Société des Journalistes, le directeur des rédactions, Alexis Brézet invoque une opinion "qui n'est pas illégale" et qui "représente une partie" des lecteurs du journal.



"Une opinion qui a le droit d'être défendue". Interrogé par la SDJ du Figaro sur une publicité anti-avortement parue dans son journal la semaine dernière, le directeur des rédactions du journal, Alexis Brézet a répondu vendredi 13 janvier "qu'il s'agissait d'une publicité (et payée en tant que telle) comme il en parvient de temps en temps au Figaro. Il a été questionné par la régie pub sur l'opportunité de la passer et il a pris la décision de le faire. Il ne sagit donc pas d'une erreur ou d'une publicité qui serait passée sous les radars", écrit dans un communiqué la SDJ du Figaro. "Pour Alexis, il s'agit d'une opinion (les pro-life) qui a le droit d'être défendue, qui n'est pas illégale, pas injurieuse et qui représente la position de l'église catholique et du Pape, donc d'une partie de nos lecteurs. Il ajoute que les publicités ne reflètent pas nécessairement la ligne éditoriale. Il dit comprendre que certaines personnes (en interne ou en externe) puissent être choquées par cette publicité".

Dans son édition du 12 janvier, en marge d'un article sur la grippe, était parue dans Le Figaro cette publicité payée par "IVG tous concernés", une association créée en 2005, et qui milite depuis pour l'abolition de l'avortement en organisant tous les ans, en janvier, "une marche pour la vie". On y voyait un homme en costume-cravate serrer la main d'une femme. "Félicitations" pouvait-on lire en bleu et en gras. En dessous, entre parenthèses : "Vous venez de perdre votre emploi". Sous-entendu : les patrons sont hypocrites et poussent, en réalité, les femmes à avorter pour garder leur travail. Contactée par Les Inrocks, l'association affirme avoir aussi acheté des encarts publicitaires dans Valeurs Actuelles et Valeurs Chrétiennes.

Ces derniers jours, l'association s'est aussi fait remarquer en "piratant" les panneaux publicitaires JCDecaux, à Paris. Alors que plusieurs internautes se sont indignés, lundi 16 janvier, de voir dans les rues de la capitale des publicités pour cette association, le leader français de l'affichage urbain publicitaire a dénoncé un "piratage" et dépêché une équipe pour retirer les affiches en question. L'entreprise va porter plainte selon le Huffington Post et LCI.

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