Figaro : interrogations sur l'absence du rédacteur en chef politique
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Figaro : interrogations sur l'absence du rédacteur en chef politique

En pleine primaire de la droite, à quelques heures du premier débat de ce jeudi, le service politique du Figaro doit composer sans son rédacteur en chef.

Depuis deux semaines Philippe Goulliaud est aux abonnés absents. Officiellement en arrêt maladie, son bureau est vide, raconte une source anonyme. En pleine primaire de la droite, cette absence interroge. "Est-ce politique ou pas?", se demande un journaliste du quotidien contacté par @si, qui préfère rester anonyme.

Car, Goulliaud qui fut correspondant de l’AFP à l’Elysée pendant les deux mandats présidentiels de Chirac avant de prendre la tête du service politique du journal en 2007, est réputé proche d’Alain Juppé. Un profil qui détone face à un directeur des rédactions du journal, Alexis Brézet, qui incarne quant à lui une ligne plus droitière. Issu de Valeurs Actuelles, Brézet a milité dès son arrivée à la tête des rédaction du Figaro en 2012 pour une "UMP qui campe bien sa droite", avec quelques obsessions comme l'identité ou encore l'islamisation. "Au fond, Alexis, c'est moi en sage. Il est beaucoup moins provoc', mais depuis nos débuts, en 1988, nous avons la même matrice", disait alors de Brézet le journaliste du Figaro et polémiste Eric Zemmour. Lorsque Mougeotte quitte la direction du Figaro en 2012, deux candidats sont en lice : le directeur de la rédaction de L’Express Christophe Barbier et le directeur de la rédaction du Figaro Magazine Brézet. Conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson préfère Brézet, et le fait savoir par téléphone à Sarkozy: "Si tu ne places pas Brézet, c’est simple, tu perds Le Figaro", racontaient les journalistes du Monde Ariane Chemin et Vanessa Schneider dans leur livre sur Buisson "Mauvais Génie" paru en 2015.

Quant à Goulliaud ? "Son bureau est vide depuis quinze jours, on a l’impression qu’il ne reviendra pas", confie un autre journaliste. Pour l’heure aucune annonce officielle n’a été faite par la direction du journal ni à la rédaction, ni semble-t-il, à la Société des journalistes (SDJ) du Figaro qui n’a pas obtenu de réponse de la direction sur le cas Goulliaud, et préfère ne pas s’exprimer. Quant à la direction des rédactions, elle-même ? Sollicitée par @si, elle se dit "concentrée sur les primaires" et le premier débat de jeudi et nous a fait comprendre que Brézet ne répondrait pas à nos questions.

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