Le retour médiatique du beau-frère de Chérif Kouachi
Brève

Le retour médiatique du beau-frère de Chérif Kouachi

Simple lycéen en 2015, proche de la sphère salafiste djihadiste un an plus tard.

Le beau-frère de Chérif Kouachi, Mourah Hamyd, a été arrêté fin juillet, soupçonné par les enquêteurs d'avoir voulu se rendre en Syrie pour rejoindre Daech.

En janvier 2015, le nom d'Hamyd était déjà apparu dans les médias. Au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo, il avait été placé en garde à vue pendant 48h, soupçonné d'être le troisième homme du commando meurtrier. Très rapidement, son nom avait été dévoilé sur Twitter par le journaliste auto-proclamé expert Jean-Paul Ney. Problème : élève en terminale S, il était en cours au moment des faits et il fut finalement relâché, sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.

Cinq jours plus tard, le 10 janvier, dans un entretien exclusif accordé à l'AFP, le beau frère de Chérif Kouachi se disait "sidéré, complètement dépassé" : "On a jeté en pâture mon nom sans vérification, en me mêlant à ces crimes barbares. J'espère seulement que cela n'entachera pas mon avenir. Je n'ai rien à voir avec cette histoire, Chérif est juste mon beau-frère avec qui nous avons des rapports assez lointains".

Obs, 11 janvier 2015

Un an et demi plus tard, les titres de presse concernant Hamyd ont changé. Dimanche 7 août 2016, le JDD révélait que le beau-frère de Chérif Kouachi avait été intercepté, fin juillet "à la frontière turque", sans que le quotidien ne précise de quelle frontière il s'agissait, suspecté d'avoir voulu rejoindre les rangs de l’État islamique.

L'information a depuis été confirmée à l'AFP. Dans une enquête du Parisien, publiée le 8 août, on apprend aussi que le lycéen est fiché S depuis l'été 2014, soit six mois avant les attentats de Charlie Hebdo. "Mourad Hamyd apparaît comme membre d'un réseau social islamiste suisse nommé Ansar-Ghuraba. Sous le pseudonyme de Ibn Mokhtar, il y poste des images d'égorgement et autres photos de propagande à la gloire de Daech", écrit le quotidien.

Le Parisien, 08/07/2016

Le 25 juillet 2016, sa famille a signalé sa disparition, redoutant un départ en Syrie. Le parquet de Reims a alors ouvert une enquête préliminaire pour disparition inquiétante. Le 28 juillet, Hamyd a été placé dans un centre de rétention en Bulgarie. Le lendemain, une information judiciaire a été ouverte par le parquet antiterroriste pour association de malfaiteurs en vue d'un acte de terrorisme.

Sur Twitter, Ney a posté le scoop du JDD, rappelant que dès le 7 janvier 2015, il avait publié les "fiches et ID des Kouachi". Aucun lien n'a toutefois été établi entre Hamyd et l'attentat du 7 janvier.

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