#PasMonPape : un peu de fachosphère, beaucoup de critiques
Brève

#PasMonPape : un peu de fachosphère, beaucoup de critiques

Un pape qui n’est pas du goût de l’extrême droite… catholique ?

Lors d’une conférence de presse improvisée dans un avion qui le ramenait des Journées mondiales de la jeunesse, dimanche 31 juillet, le pape François a estimé qu’il n’était "pas juste d’identifier l’islam avec la violence", comme le rapportait notamment Le Figaro. "Je n'aime pas parler de violence islamique, parce qu'en feuilletant les journaux je ne vois tous les jours que des violences, même en Italie: celui-là qui tue sa fiancée, tel autre qui tue sa belle-mère, et un autre… et ce sont des catholiques baptisés! Ce sont des catholiques violents. Si je parle de violence islamique, je dois parler de violence catholique", a-t-il poursuivi.

Une sortie intolérable pour deux Twittos, qui se définissent pêle-mêle comme "patriote", "islamo-allergique" et même "chrétien catholique". Ils lancent alors, lundi 1er août, peu avant 2 heures du matin, le hashtag #PasMonPape. Un mot-clé largement repris depuis, au point de figurer en première position des hashtags les plus "tendances" en France sur Twitter ce matin, mardi 2 août.

Signe d’un ralliement massif de la twittosphère catholique ? Rien n’est moins sûr : il suffisait de lire un panel de tweets pour se rendre compte qu’ils dénonçaient le hashtag plus qu’ils ne le soutenaient.

Il a d’ailleurs fallu attendre ces premiers tweets moqueurs et ironiques, récoltant souvent bien plus de retweets que les tweets de la fachosphère, pour véritablement lancer le hashtag, très peu utilisé entre 2 heures et 11 heures du matin lundi.

Une situation qui n’est pas sans rappeler (à l’envers) le phénomène de "paradoxe réactionnel" décrit par notre chroniqueur Jean-Marc Manach en janvier 2015. A l’époque, le hashtag #JeSuisKouachi, du nom des terroristes des attaques de Charlie Hebdo, s’était retrouvé en "Top tweet". Mais bien loin d’un phénomène massif d’apologie du terrorisme, "la consultation de l'historique de ces tweets censés propager la haine révèlait qu'ils sont devenus «tendance» grâce... au Front National".

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