"Boris Johnson et les Brexiters ont perdu" (commentaire Guardian)
Un commentaire partagé par un journaliste sur Times sur Twitter
Teebs n'est pas journaliste. C'est un lecteur du Guardian, qui commente régulièrement des articles du site depuis mai 2006 (c'est en tout cas ce que son profil indique). Samedi 25 juin, l'un de ses commentaires a été largement repris sur les réseaux sociaux. Recommandé par les équipes du site, il commence ainsi : "Si Boris Johnson semblait aussi abattu hier, c'est parce qu'il sait qu'il a perdu. Il est échec et mat."
Johnson, l'ancien maire de Londres, tête d'affiche du "Leave", favori pour devenir le prochain premier ministre britannique, grand perdant du vote du référendum en faveur du départ du Royaume-Uni de l'UE ? Teebs développe. "Peut-être que les Brexiters ne le savent pas encore, mais ils ont en fait perdu, et tout ça à cause d'un seul homme : David Cameron (...) Pendant toute la campagne, Cameron a répété à de nombreuses de reprises que le vote Leave serait synonyme d'Article 50 [clause, à la mise en oeuvre inédite, du Traité de Lisbonne qui permet à un pays de se retirer de l'UE], dans la foulée (...) L'image était très claire : dès le lendemain du vote, Cameron appliquerait l'article 50. Mais au milieu de toutes les références nautiques de son discours d'hier, le Premier ministre a tranquillement abandonné son poste et remis la responsabilité à son successeur."
Le brexit, ce cadeau empoisonné
La colère des marchés, la chute de la livre Sterling, le détroit de Gibraltar, Calais, la question des passeports, les expatriés britanniques, la montagne de législation à réécrire dans les mois à venir. Pour le commentateur du Guardian, pas de doute, Johnson s'est fait avoir. "S'il se présente pour prendre la tête du parti et ne va pas au bout de l'article 50, il est fini. S'il ne se présente pas, et déserte, il est fini. S'il prend la tête du parti, gagne et sort le Royaume-Uni de l'UE, tout sera terminé - l'Ecosse se détachera, il y aura un bouleversement en Irlande, une récession... des accords commerciaux brisés. Et il sera fini aussi. Boris Johnson est bien conscient de tout cela."
Et l'auteur (manifestement électeur du "remain", de conclure : "Les leaders du Brexit ont maintenant une victoire qu'ils ne peuvent pas utiliser. Pour eux, le leadership du Parti conservateur est un cadeau empoisonné."
L'occasion de relire notre article : "Brexit : la presse britannique a échoué à combattre les mensonges politiques"
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