90% des éditeurs de presse en ligne suédois (une vingtaine d’entreprises) se sont mis d’accord pour empêcher l’accès à leurs contenus aux internautes qui utilisent un bloqueur de pub (comme Adblock Plus) pendant le mois d’août 2016, rapporte le site Digiday. Les 30% de Suédois qui ont recours à ces logiciels se verront proposer deux choix : désactiver leur bloqueur de pub ou payer une petite somme pour accéder au contenu. S’ils ne souhaitent faire ni l’un ni l’autre, ils ne pourront accéder qu’à des articles tronqués ou des vidéos à la qualité fortement dégradée.

Et après août ? "Après l’expérience, l’IAB suédois [organisation qui regroupe les acteurs de la publicité] partagera les résultats avec les autres pays pour qu’ils en tirent les enseignements", note Digiday, qui estime qu'une solution du même type serait plus difficile à mettre en place dans un pays comme la France car la Suède "est un petit marché [où] les éditeurs se connaissent tous, ce qui leur permet de s’organiser plus facilement".

Les éditeurs de contenus et services en ligne français, regroupés au sein du Geste, ont toutefois annoncé qu’ils envisageaient "une action commune de sensibilisation de leurs lecteurs utilisateurs d’adblocks" sans qu’on en sache plus sur la forme ou la date. Un projet qui s’ajoute à des initiatives isolées de sites qui bloquent les adblocks, comme ceux de TF1 ou Canal+. Fin février, Les Echos annonçaient également mener un test "sur une partie des utilisateurs du site, invités à renoncer à leur logiciel bloqueur de pub. [...] Soit ils le désactivent et acceptent ainsi de participer à la monétisation des contenus du site via la publicité, soit ils refusent et devront, s’ils veulent continuer d’en bénéficier, se résoudre à terme à payer via le bon vieux système de l’abonnement."