Jeunisme à France TV ? Drucker soutenu par Ruquier
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Jeunisme à France TV ? Drucker soutenu par Ruquier

Un anniversaire contre un bulletin de santé. Samedi 6 février, à la fin de l'émission célébrant les 25 ans de télévision de Laurent Ruquier, Michel Drucker a eu le droit à un petit renvoi d'ascenseur de son collègue : Ruquier a précisé que Drucker, 73 ans, était en "pleine forme". Une allusion à peine voilée aux accusations de jeunisme à l'encontre de la PDG de France TV, Delphine Ernotte, qui serait tentée d'écarter Drucker pour laisser la place aux jeunes.



Entre collègues, il faut se serrer les coudes. Drucker a célébré les 25 ans de télévision de Laurent Ruquier pendant deux heures en prime time. À la fin de l'émission, Ruquier a salué à son tour la longévité de Michel Drucker : "Je vous jure que je fête vos soixante ans de télé Michel (...) Il est increvable, in-cre-va-ble. Ça fait à peu près trois ou quatre jours qu'on ne se quitte pas avec Michel, je suis allé le voir jouer sur scène à Rennes. Moi j'étais crevé, j'étais fatigué, lui était encore en train de faire sa scène (...). Je dois dire que je n'ai jamais vu un homme aussi en forme que Michel Drucker, je suis épaté".


Drucker en forme ? Après deux heures d'hommage, Ruquier pouvait bien lancer un message à peine caché à Delphine Ernotte. Depuis plusieurs semaines, après l'éviction de Julien Lepers, l'arrêt de 30 millions d'amis, les "vieux" du service public sont sur la sellette. Sentant le vent tourner, Drucker a pris les devants en dénonçant le racisme anti-vieux. "Le jeunisme et le racisme de l'âge, je l'ai déjà vu passer... J'espère simplement que les dirigeants de France Télévisions garderont un ou deux anciens. Mais je sens qu'il faut faire jeune... Je ne me fais aucune illusion ! J'ai plus de 70 ans et j'espère faire encore mon métier le plus longtemps possible. D'ailleurs, je n'ai pas l'impression d'être un vieillard. Rajeunir : tous les patrons ont voulu le faire ! La seule chose, c'est que les seniors ont aussi besoin d'un repère. Si je pouvais être le dernier des seniors, je ne serais pas mécontent.", a-t-il déclaré au Figaro début janvier. Sur Europe 1, l'animateur a même émis l'hypothèse de raccrocher les gants : "Mon contrat se termine dans trois mois. France Télévisions est ma maison, elle aura toujours priorité. La chaîne me demande de re-signer un contrat. Je réfléchis. Quand je m'apprête à re-signer un contrat (...), je doute de tout. J'imagine tous les scenarii possibles, y compris de m'arrêter, y compris de prendre une année sabbatique".

Du bluff ? Le lendemain, dans une interview au Parisien, Drucker temporise : "Je ne me sens pas concerné par cette campagne antivieux. Ce n'est pas l'âge du capitaine qui compte, c'est le succès ou pas d'une émission. Vivement dimanche n'a jamais aussi bien fonctionné depuis sa création". D'ailleurs, Drucker aurait d'excellentes relations avec la chaîne : "France 2 souhaite que je signe un contrat d'un ou deux ans, a-t-il ajouté. J'ai d'excellents rapports avec mes patrons — comme avec les quinze directions précédentes —, Delphine Ernotte et Vincent Meslet, qui viendront d'ailleurs me voir sur scène dans huit jours, et Stéphanie Brémond, qui est directrice de l'antenne à France 2. J'ai encore plein d'envies à la télévision, la radio me manque. Mais rien n'est arrêté. Il y a des jours où je me dis qu'il faut continuer, d'autres où je me dis que je vais m'arrêter un an..."

Des propos qui n'ont pas forcément plu à la direction. Une semaine après les sorties médiatiques de Drucker, le directeur exécutif de France 2, Vincent Meslet, le mettait en garde sans le nommer dans une interview au Figaro : "Il est normal que nous défendions l'intérêt de la chaîne et qu'en face nos interlocuteurs défendent les intérêts de leur entreprise. Mais je ne suis pas dupe de la petite musique orchestrée par certains autour du "racisme antivieux" pour tenter de nous forcer la main dans des négociations". Au cas où, Drucker-en-pleine-forme peut tout de même compter sur le soutien public de Ruquier.

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