Dans le cadre d'une campagne contre le harcèlement à l'école, une vidéo, mise en ligne par le ministère de l'Education nationale, a suscité de vives réactions auprès des syndicats d'enseignants de tous bords. Dans ce clip, coproduit par la journaliste Mélissa Theuriau, l'enseignante écrit au tableau et ne voit pas ce qui se passe dans sa classe.
Ce sujet grave "ne peut être réduit à une enseignante, le nez collé au tableau, qui ne se soucierait pas des élèves et notamment de ceux victimes de gestes et de paroles humiliantes pendant la classe" a dénoncé le principal syndicat d’instituteurs, le SNUipp-FSU pour qui cette vidéo est "caricaturale et méprisante pour les enseignants et pour les élèves victimes". Et le syndicat d'enfoncer le clou : "Avec les fonds dégagés pour financer ce clip, le ministère aurait été bien mieux avisé de diffuser dans les écoles des ressources pédagogiques existantes et les vidéos de qualité réalisées par les élèves eux-mêmes". Du côté du cabinet de la ministre, Najat Vallaud-Belkacem, on assure ne pas avoir "déboursé un seul euro pour ce clip réalisé en partenariat avec Walt Disney".
Dans le cadre de la lutte contre le harcèlement, outre cette campagne, Vallaud-Belkacem a annoncé l'ouverture d'un numéro vert (le 30 20) et une formation spécifique de 300 000 enseignants et personnels de direction sur ce sujet.
L'occasion de relire notre enquête sur le documentaire de Gilles Balbastre, Cas d'école, qui dénonçait un emballement médiatique contre des enseignants d'un collège à la suite du suicide d'une adolescente.
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