Le Monde Magazine s'est penché cette semaine sur le parcours de Bruno Bonnell, cet entrepreur à qui tout réussit et qui joue le patron dans la nouvelle émission de télé-réalité de M6, The Apprentice, où les candidats se font licencier. Problème : l'émission, lancée il y a deux semaines a été déprogrammée hier par M6. Trop tard pour Le Monde Magazine, déjà imprimé, où le chef d'entreprise n'a pas encore appris son licenciement.

Son objectif ? "Promouvoir l'entreprise à la française". Oubliez Bernard Tapie, Alain Afflelou ou encore Franck Provost : pour Le Monde, le nouveau Donald Trump, producteur et animateur de la version américaine de l'émission de 2004 à 2015, c'est lui. "Fils de fonctionnaires, ingénieur chimiste et diplômé d’une maîtrise d’économie appliquée, ce Lyonnais d’adoption né à Alger a démarré sa carrière d’entrepreneur avec la création d’Infogrames, avant de reprendre Atari, puis de lancer Infonie (fournisseur d’accès à Internet) ou encore Game One TV. Aujourd’hui, il est à la tête de Robopolis et d’Awabot, leader dans le domaine de la robotique, mais également du fonds d’investissement Robolution Capital" : rien ne semble pouvoir arrêter cet "adepte de marche nordique hyper-actif et optimiste" au "bagout de télévangéliste".

Rien sauf M6 qui a décidé, hier, de déprogrammer l'émission après deux prime times et autant d'audiences catastrophiques. "Bien sûr que si le patron avait été plus connu, on aurait fait mieux", a même reconnu Nicolas Coppermann, président d'Endemol France, producteur de l'émission, dont les épisodes restants seront diffusés sur le net. Déjà imprimé, Le Monde Magazine vantera donc éternellement le "bagout sur mesure" d'un patron déprogrammé après seulement deux épisodes.

L'occasion de relire notre article : "M6 vire The Apprentice, l'émission où les candidats se font licencier".