Nucléaire iranien : négociations, côté cour et côté jardin (blog AFP)
Brève

Nucléaire iranien : négociations, côté cour et côté jardin (blog AFP)

Un casse-tête. Les photographes de presse qui avaient pour mission de couvrir les négociations sur le nucléaire iranien qui se sont achevées hier à Lausanne, en Suisse, ont dû faire preuve d'imagination : les discussions se sont tenues pendant une semaine dans le huis-clos d'un hôtel de luxe. Un photographe de l'AFP basé à Washington, Brendan Smialowski, raconte sur le blog Making-of de l'AFP comment lui et ses collègues ont réussi, malgré tout, à couvrir cet événement diplomatique.

À l'hôtel Beau Rivage, il y a un grand jardin. Et ce jardin a sauvé beaucoup de photographes de presse, la semaine passée. Car au fur et à mesure de la prolongation des négociations sur le nucléaire iranien– qui se tenaient dans cet hôtel de luxe –, les séances photo officielles, organisées par les services de presse, se sont raréfiées.

Dans un post sur le blog "Making-of" de l'AFP, l'un des photographes de l'agence, Brendan Smialowski raconte comment il a tenté de prendre des "à-côtés" de l'événément. "Faire de bonnes photos quand on se trouve du mauvais côté d’une histoire de négociations à huis-clos requiert un mélange de vigilance, d’expérience et de chance. Je guette les moments où les délégués sortent faire un tour", raconte-t-il. Pour saisir le moment où les délégations vont sortir, les journalistes de l'AFP travaillent en équipe : à Lausanne, la reporter qui suit la délégation américaine avertit les photographes de la fin des réunions.

Ce mélange de patience et de coordination permet à l'un des photographes de l'AFP de prendre cette photo de John Kerry, à la fenêtre de l'hôtel lors d'une pause dans les négociations :

... ou encore ici par Foreign Policy

Pour prendre quelques clichés malgré le huis-clos, les photographes peuvent parfois compter sur le besoin d'air frais des négociateurs : "Dans les premiers jours des négociations, les délégués iraniens avaient pris une petite habitude sympathique, raconte Smialowski : ils prenaient leur petit-déjeuner, puis ils sortaient dans le jardin pour parler". Habitude qui permet au photographe de faire ce cliché :

... et ici par le site de la chaîne d'information en continu iranienne IRINN

Pour illustrer le temps qui passe et les négociations qui durent, le photographe choisit de tourner l'objectif... vers ses collègues. "J’évite en général de photographier les autres journalistes. Mais alors que les discussions traînent en longueur, cela devient une bonne façon d’illustrer le passage du temps. (...) On a une représentation beaucoup plus humaine de la durée interminable de la négociation quand on voit cette table maculée de taches de café et jonchée de restes de nourriture dans la salle de presse."

La photo de Brendan Smialowski de la salle de presse et ses vestiges de nourriture, choisie par La Nouvelle République pour illustrer une nuit blanche de négociations...

... et une autre photo de Smialowski, montrant des journalistes assis dans les couloirs de l'hôtel, choisie cette fois par Europe 1 pour illustrer la poursuite des discussions

Lorsqu'il s'agit d'illustrer l'accord final en revanche, plus besoin de couloirs ni de jardin : l'attention revient sur la scène où les principaux protagonistes viennent poser, sous la bonne garde des services de presse. Vendredi matin, plusieurs journaux choisissaient ainsi la photo "de famille" finale pour faire leur Une– famille à géométrie variable selon les centres d'intérêts nationaux :

Les signataires au complet dans De Volkskrant (Pays-Bas)

Le quator anglo-américano-européo-iranien dans le Chicago Tribune (Etats-Unis)

Quator également choisi par La Vanguardia (Espagne)

Plan encore plus serré pour El Pais (Espagne), qui sort les britanniques du cadre et ne gardent que le trio Etats-Unis - UE - Iran

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