Assis au bord de la scène un micro à la main selon Télérama, Mathieu Gallet a été assailli de questions par les salariés en colère et notamment sur la rallonge d'environ 35 000 euros pour des travaux dans son bureau révélée mercredi par Le Canard enchaîné. Comment avez-vous pensé que ce ne serait pas "choquant" ? demande un syndicaliste. N’est-ce pas "une faute morale" ? renchérit une salariée (que l’on peut entendre dans l’extrait sonore mis en ligne sous l’article). Gallet se justifie en arguant que les travaux ont été votés dans le budget 2014 avant qu’il n'arrive à Radio France. Mais de reconnaître : "je comprends votre colère, car c'est beaucoup de sous". En revanche, il nie avoir demandé à changer les sièges de sa voiture comme le prétendait hier Libération. "S’il a bénéficié d'un nouveau véhicule, c'est parce que l'ensemble du parc de voitures de Radio France a été passé en locatif" reprend Télérama. Enfin, Gallet se félicite de l’enquête ouverte par l’Inspection des finances sur les dépenses de la présidence comme nous le racontions ici.

Des réponses qui n’ont pas l’heur de plaire aux salariés qui le bombardent de questions et lui reprochent sa vision purement économique du groupe sans réelle stratégie. Très chahuté, Gallet menace à plusieurs reprises de partir. Et quand au bout d’une heure vingt d’échanges le PDG décide de quitter la salle, il part "sous une véritable bronca" selon Télérama. Rappelons qu'une partie des syndicats ont dès jeudi appelé à la grève illimitée.

L'occasion de relire notre article sur les précaires de Radio France : "« Quand vous écoutez les flashes de Radio France, ce sont tous des CDD »".