Euronews, entre Kiev et Moscou (Le Figaro)
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Euronews, entre Kiev et Moscou (Le Figaro)

Tiraillée entre Kiev et Moscou. Depuis l'adoption, en octobre 2014, d'une nouvelle loi encadrant la présence de médias étrangers en Russie, Euronews est la seule chaîne internationale à émettre dans le pays. Un article du Figaro rappelle que parmi les actionnaires d'Euronews figure la télévision publique russe... mais aussi l'audiovisuel public ukrainien, ce qui oblige la chaîne à un équilibre parfois difficile lorsqu'il s'agit de couvrir le conflit en Ukraine, entre récriminations du Kremlin et reproches de l'Union européenne.

"Euronews est le dernier pont entre l'Europe et la Russie" : c'est ainsi que le directeur de la chaîne d'informations internationale Michael Peters, interrogé par Le Figaro, conçoit son rôle. Depuis octobre, Euronews est en effet la seule chaîne internationale à émettre en Russie. CNN a cessé de diffuser dans le pays suite au vote d'une loi restreignant la présence de la presse étrangère – loi qui limite à 20% le volume de capitaux pouvant être détenus par des étrangers au sein des entreprises médiatiques. La BBC avait, elle, cessé d'émettre en 2011, mais pour des raisons budgétaires.

 

Article paru dans Le Figaro du 14 février 2015

Désormais seul grand média international face à la chaîne d'information en continu Russia Today, proche des positions du Kremlin, Euronews n'a pas la tâche facile. La rédaction doit en effet composer avec des actionnaires aux sensibilités... variées : parmi les 21 télévisions publiques européennes qui détiennent ses capitaux figurent à la fois la chaîne publique russe RTR, et la la télévision nationale ukrainienne (la NTU). La tâche est particulièrement compliquée lorsqu'il s'agit de couvrir le conflit ukrainien. "La pression est intense sur Euronews", chacun des protagonistes accusant la chaîne de faire le jeu des intérêts adverses, raconte le directeur monde de la chaîne au Figaro.

Exemple de reportage qui a provoqué l'ire de Moscou : un court sujet, diffusé en septembre 2014, montrant des volontaires ukrainiens à l'entraînement. Pour s'exercer au tir, ces derniers visent des panneaux où est affiché un portrait de Vladimir Poutine arborant la mèche et la moustache d'Adolf Hitler :

Le reportage a valu à Euronews une plainte de la part d'un député de Russie unie (le parti de Dmitri Medvedev), qui a estimé qu'elles insultaient "non seulement le président russe mais un peuple entier qui a connu les horreurs du fascisme". À l'inverse, l'Union européenne accuse elle Euronews "de ne pas jouer le rôle de média pro-européen à destination de l'étranger", note encore Le Figaro, sans toutefois préciser si des séquences en particulier ont été à l'origine de ces reproches.

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