Mardi dernier, le 17 février au soir après le match de Ligue des Champions entre Paris et Chelsea, un homme noir de 33 ans, originaire du Val d'Oise, a été pris à parti par des supporters du club de foot de Londres. Après l'avoir empêché de monter dans la rame en le poussant violemment, quelques Londoniens ont ensuite entonné des chants racistes : "Nous sommes racistes, nous sommes racistes et on aime ça !" Le tout, filmé par un témoin sur le quai du métro, station Richelieu - Drouot. La vidéo a abondamment buzzé.

Si la presse française s'est naturellement tournée vers la victime parisienne, cet homme de 33 ans qui témoignait par exemple dans les colonnes du Parisien, les journaux anglais eux poursuivent l'enquête sur les auteurs de l'agression. Et ils n'hésitent pas à donner l'identité des personnes impliquées : le Sun a ainsi publié en une le nom et la photo d'un des agresseurs présumés, en se basant sur une vidéo amateur.

Encore plus fort, le Guardian a même retrouvé ses sympathies politiques. Et il n'y avait pas besoin d'aller chercher bien loin : Josh Parsons, 21 ans, est un grand fan de l'Ukip, le parti populiste anglais, et de son leader, Nigel Farage. Le jeune homme posait ainsi fièrement avec l'euro-député eurosceptique sur une photo publiée sur son compte Instagram. D'anciens camarades de classe ont témoigné que Parsons faisait partie d'un groupe particulièrement pro-Ukip dans son collège privé.