Watergate : mort du rédac-chef du Washington Post
Brève

Watergate : mort du rédac-chef du Washington Post

Ben Bradlee, rédacteur en chef du Washington Post de 1965 à 1991 qui couvrit l'affaire du Watergate avec Bob Woodward et Carl Bernstein, vient de mourir à l'âge de 93 ans.

En juin 1972, des cambrioleurs étaient arrêtés dans l'un des immeubles du Watergate à Arlington, en Virginie (le Watergate est un complexe immobilier situé au bord du fleuve Potomac, d'où son nom). Ces "cambrioleurs" étaient en réalité venus poser des micros au siège du Parti démocrate, alors en pleine campagne électorale pour la présidentielle. Très vite, le FBI soupçonna ces espions d'être pilotés par la Maison Blanche où siégeait le Président Nixon, membre du parti républicain. Nixon nia, l'affaire n'intéressa pas grand-monde et il fut réélu en novembre de la même année.

Bob Woodward et Carl Bernstein, journalistes au Washington Post, continuèrent toutefois d'enquêter grâce au soutien de Ben Bradlee, leur rédacteur-en-chef, et parvinrent à faire toute la lumière sur l'affaire qui se solda par la démission de Richard Nixon. Leur histoire donna lieu à un film d'Alan J. Pakula, Les Hommes du Président (1976), d'après un livre de Woodward et Bernstein.

Bob Woodward, Carl Bernstein et Ben Bradlee
dans la salle de rédaction du Washington Post
, 1973

Assis : Bob Woodward interprété par Robert Redford,
Carl Bernstein interprété par Dustin Hoffman
et Ben Bradlee interprété par Jason Robards
dans Les Hommes du Président (1976)

Mini-conférence de rédaction
dans le bureau de Ben Bradlee, 1973

La même scène, dans le film

Ben Bradlee devant la forme de la une
du Washington Post annonçant la démission
de Nixon, 9 août 1974

Ben Bradlee au centre, Carl Bernstein à gauche
et Bob Woodward à droite en 2005
Capture d'écran The Guardian

Avec la mort de Ben Bradlee, c'est une légende, une icône du journalisme américain qui s'en va. L'ancien rédac-chef du Washington Post avait avoué, dans ses mémoires, n'avoir jamais eu aucun conseil à donner aux journalistes hormis cette maxime empruntée à son instituteur : « Faites de votre mieux aujourd'hui, et encore mieux demain » qu'il adapta à son métier : « Faites paraître ce qu'il y a de mieux et de plus honnête comme journal aujourd'hui, et faites mieux demain. »


L'occasion de lire ma chronique intitulée Last but not least, la dernière une de Newsweek.

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