Bismuth / journalistes écoutés : "moeurs dégradées" (Canard)
Brève

Bismuth / journalistes écoutés : "moeurs dégradées" (Canard)

Décidément, les filets des juges d'instruction ont ratissé large. Selon Le Canard enchaîné, des conversations entre un magistrat et deux journalistes (l'une du Canard, l'autre du Figaro) ont été écoutées dans le cadre de l'affaire Bismuth pour laquelle Sarkozy a été mis en examen pour "corruption active".

La liste des personnes écoutées dans le cadre de l'affaire Bismuth (affaire n°7 dans notre synthèse) s'allonge. Après avoir écouté des avocats, des magistrats et Sarkozy, les juges ont reçu la transcription de conversations entre Gilbert Azibert (magistrat soupçonné d'avoir cherché des informations confidentielles pour le compte de Sarkozy en échange de la promesse d'un poste à Monaco) et deux journalistes. Des transcriptions qui figurent "au dossier d'instruction sous la cote 1150", précise Le Canard.

Certes, ce ne sont pas les téléphones des journalistes du Figaro et du Canard qui étaient placés sur écoute mais celui d'Azibert. Pour autant, ces conversations n'auraient jamais dû faire l'objet de retranscriptions, au nom du secret des sources des journalistes.

Contacté par @si, Louis-Marie Horeau, rédacteur en chef du Canard enchaîné explique que ce sont "deux conversations entre Gilbert Azibert et la journaliste Dominique Simonnot [qui] ont été retranscrites". "Ces communications n'apportent rien, assure Horeau. Azibert explique qu'il a demandé un poste à Monaco mais que celui-ci lui a passé sous le nez. Simonnot le relance deux ou trois fois mais Azibert répète qu'il n'a rien demandé [à Sarkozy]. Ces conversations "n'auraient pas dû être retranscrites puisque la loi Dati dit qu'il ne peut être porté atteinte au secret des sources des journalistes", rappelle le rédacteur en chef tout en précisant que Le Canard ne portera pas plainte.

Quant aux méthodes des juges d'instruction dans cette enquête Bismuth (qui a été suspendue le temps d'examiner des requêtes en nullité sur la légalité des écoutes de Sarkozy),  Horeau se montre perplexe : "On a une réticence par rapport à ces techniques d'investigation qui ressemblent à un filet dérivant. On laisse le filet traîner et de temps en temps, on le remonte à la surface pour voir ce qu'il y a dedans. Ce sont des moeurs judiciaires qui me paraissent tout à fait dégradées".

Pour s'y retrouver dans toutes les affaires Sarkozy, lisez notre synthèse en 11 points, ainsi que notre résumé des dernières révélations.

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