Crimes de guerre : la bagarre judiciaire d'Israël a commencé (Enderlin)
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Crimes de guerre : la bagarre judiciaire d'Israël a commencé (Enderlin)

Le droit international a-t-il été violé durant l’opération “Bordure Protectrice” ?

Oui selon Le Monde qui a mené sa propre enquête sur place et affirme qu'Israël, comme le Hamas, sont coupables de crimes de guerre. Charles Enderlin, correspondant de France 2 à Jérusalem et invité sur notre plateau, a également abordé le sujet.

A l’aune des principes du droit international humanitaire (DIH) , qui estime qu’une frappe militaire est illégale si elle peut toucher des civils, sauf si les dommages civils sont jugés proportionnés à l’avantage militaire direct et concret attendu de l’attaque, Hélène Sallon et Hélène Jaffiol, envoyées spéciales du Monde à Jérusalem, ont mené leur propre enquête, qu’elles précisent “non exhaustive”.

Selon elles, des habitations civiles, à Gaza, se sont transformées en cibles militaires. “Le 12 juillet au soir, dans le quartier de Chadjaiya (est de la ville de Gaza), Tayssir Al-Batch, le commandant de la police du Hamas, a été visé devant la maison de son cousin. Au moins 18 membres de la famille, dont quatre femmes et six enfants, ont été tuées dans le bombardement qui a soufflé 6 maisons”, écrivent les deux journalistes.



Les fameux textos d'avertissement envoyés par Israël aux cibles potentielles des bombardements sont une précaution juridique, estime Charles Enderlin, invité sur notre plateau, pour qui la bagarre judiciaire internationale d'Israël vient de commencer

Les militaires israéliens ont-ils, ce jour-là, violé le droit international ? Oui, selon Mahmoud Abou Rahma du Centre palestinien pour les droits de l’homme Al-Mezan, cité par Le Monde : “La présence d'un combattant dans une habitation n'en fait pas une cible militaire. Une maison peut perdre son statut civil si elle est utilisée pour stocker des armes et sert de centre opérationnel. Et, même dans ce cas, il faut respecter le principe de réponse proportionnée (…) et limiter le nombre de victimes civiles”.

Les deux journalistes notent aussi que les mesures préventives, lancée par Tsahal aux habitants de Gaza, étaient insuffisantes et citent l’exemple de la famille Al-Kaware de Khan Younès qui, le 8 juillet dernier, n’a eu que cinq minutes pour fuir et dont huit de ses membres ont été tués dans le bombardement de leur maison.

Des quartiers entiers devenus cibles militaires, des humanitaires et personnels de santé visés, plusieurs hôpitaux ciblés : selon Le Monde, Israël aurait violé à de nombreuses reprises le droit international mais le Hamas aussi. Des civils israéliens auraient ainsi été délibérément ciblés, les factions palestiniennes tirant plus de 35 000 roquettes et obus de mortier sur le territoire israélien, faisant trois victimes civiles. “Le Hamas a désigné tous les Israéliens, civils et militaires, comme cibles potentielles”, ajoutent Sallon et Jaffiol.

Les tirs de roquettes du Hamas (des équipes de télévision de France 24 ont filmé, les 1er et 5 août, la mise en place d’un lanceur de roquettes à proximité d’un hôtel du centre de Gaza abritant la presse internationale) auraient également mis en danger la population gazaouie et des collaborateurs présumés avec Israël auraient été éxécutés.

Et pour écouter Charles Enderlin, en longueur, sur les crimes de guerre, et les racines du conflit, c'est dans notre émission de la semaine.

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