Attaques Rue89 : le hacker sioniste "Ulcan" rétropédale (Libération)
Brève

Attaques Rue89 : le hacker sioniste "Ulcan" rétropédale (Libération)

Finalement, Ulcan nie. Après avoir revendiqué le piratage de Rue89 et multiplié les attaques personnelles contre des journalistes du site d'information, le hacker sioniste Grégory Chelli, dit "Ulcan", ex-membre de la Ligue de la Défense juive, a appelé Libération (dont les articles sur l'affaire ne sont plus signés que sous pseudos pour éviter les représailles). Il nie être à l'origine du hacking de Rue89 et minimise la gravité des attaques contre les journalistes. Un rétropédalage lié à toutes les plaintes visant des faits qu'il avait revendiqués ?

Il n'a pas supporté un dessin. Selon Libération, le hacker sioniste Ulcan a longuement appelé le journal mercredi 13 août en raison du dessin publié par le journal pour illustrer une double page revenant sur ses méthodes d'intimidation à l'encontre de plusieurs journalistes de Rue89 et l'ouverture d'une information judiciaire.

"Notre dessinateur a touché un point sensible : pour Ulcan, à la faille narcissique visiblement énorme, être ainsi infantilisé est douloureux et intolérable. Son coup de fil à Libération, «au motif de rétablir la vérité» et «de démentir son implication dans les attaques de Rue89», avait pour seul but de montrer qu’il est «un vrai hacker»", raconte Libé.

En réalité, au cours d'une conversation téléphonique de plus de quarante minutes, Ulcan va surtout minimiser tous les faits qui lui sont reprochés et qui font l'objet de plusieurs plaintes et d'une information judiciaire. Le piratage de Rue89, qu'il avait revendiqué ? "Ce n’est pas moi personnellement mais des gens de mon site de canulars, Violvocal, qui les ont faites. Je ne peux pas être à l’origine des piratages puisque j’étais moi-même en ligne en direct sur le tchat de Violvocal", assure aujourd'hui Ulcan qui rejette désormais la responsabilité du piratage sur un autre hacker Cobra, alias Samy Jemaa, présenté par Libé comme le rival d’Ulcan. En cas de procès, Ulcan est formel : "devant un juge, je nierai".

A propos des attaques personnelles contre des journalistes de Rue89, Ulcan minimise aussi. Publier les adresses personnelles de journalistes sur twitter ? Appeler les parents de l'un d'entre eux pour faire croire qu'il est mort ? "Ça va, il n’y a pas mort d’homme. J’agis par téléphone. Rue89, ils ont été hors service pendant 7h tout au plus. Il n’y a pas de quoi pleurer", répond Ulcan à Libé.

A propos de ses "canulars téléphoniques", mis en ligne sur son site et lui permettant d'obtenir notamment les fichiers judiciaires TAJ (Traitement d'antécédents judiciaires) de journalistes ou de personnalités qu'il combat (Dieudonné, Alain Soral), Ulcan, là encore, minimise : "J’appelle quelqu’un, je dis « Bonjour c’est la BAC», et ils me donnent tout. C’est quand même plus de leur faute que de la mienne!". D'ailleurs d'après Libé, malgré les enregistrements diffusés sur son site, Ulcan assure aujourd'hui qu'il n'en est pas l'auteur : "Il y a des imitateurs de voix. C’est les gens de mon site".

Déjà condamné en France à 18 mois de prison avec sursis pour "violences", celui qui assure vivre aujourd'hui en Israël "ne compte pas revenir de sitôt en France". Vu le nombre de plaintes déposées ces derniers jours, on comprend pourquoi.

Si vous avez raté le début de l'affaire Ulcan, lisez notre enquête sur "ces attaques virtuelles et téléphoniques visant Rue89".

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