Closer, "presse à encoupler" (Cespedes)
Brève

Closer, "presse à encoupler" (Cespedes)

Vincent Cespedes victime d’un encouplement forcé. Le philosophe et écrivain revient dans Rue89 sur la une de Closer du 18 juillet qui lui prête une liaison avec Sophie Marceau fraîchement séparée de Christophe Lambert. Et c’est peu dire qu’il est furieux contre cette presse people qui "impose par la force et la diffamation" "le triste moule de l’amour normalisé". Furieux donc, il invite au boycott de Closer, un geste qui servirait "d’indice à notre libération contagieuse".

"J’ai été attrapé par Closer, la machine à encoupler" : dans un billet paru sur Rue89, l’écrivain et philosophe Vincent Cespedes ne dément pas seulement le scoop du magazine people qui annonce en couverture sa prétendue liaison avec Sophie Marceau tout juste séparée de Christophe Lambert – avec pour preuve des clichés d’une simple bise transformée en patins langoureux – mais il dénonce plus largement la médiocrité de cette presse qui fabrique du couple à tour de bras et cherche à faire scandale "en distillant à jet continu son venin aphrodisiaque et rose".

Dans quel but ? "Tenter de déclencher ce que le psychologue autrichien Wilhelm Reich nomme la «peste émotionnelle», une flambée de perversion et de sadisme inquisitorial, extrêmement lucrative si le buzz médiatique prend pour de bon". Et le buzz a visiblement pris : le faux scoop s’est répandu aussi vite que la crème solaire tartinée sur les corps des vacanciers.

Porté par son élan, Cespedes nous invite – nous qui valons mieux que la médiocrité – à boycotter Closer car "un peuple qui se sauve de la «normalité», se libère de l’encouplement obligatoire et se hisse à la hauteur de ses générosités véritables n’a plus besoin de people, ni de presse people". 

Une de Closer du 18 juillet froissée par Rue89

Mieux : "le boycott de Closer peut servir d’indice à notre libération contagieuse". Car, sachez-le, "nous sommes infiniment plus affamés que les appétits financiers, plus complexes que les clichés nationalistes, plus intenses que des bises de Parisiens maquillées en patin". Closer vecteur de l’insurrection qui vient ? On vous laisse juge.

L’encouplement ? Heureux hasard, c'était justement le thème du dernier livre de Cespedes. Ecoutez-le en parler à Judith Bernard, en 2010, dans notre émission D@ns le texte.

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