Amende BNP : un attentat de 1996 à Gaza à l'origine des poursuites (NYTimes)
Le New York Times racontait hier l'histoire peu croyable qui a conduit BNP Paribas à devoir payer 8,9 milliards de dollars d'amende à l'Etat américain pour avoir fait transiter par les États-Unis de l'argent de clients soudanais, cubains et iraniens (pays sous embargo).
Tout part d'un attentat qui a tué six Israéliens dans la bande de Gaza en 1995. Onze ans plus tard, le procureur de Manhattan tombe sur une plainte déposée par le père d'une des victimes qui reproche à l'Iran d'avoir financé l'attentat. "Au beau milieu du dossier, les enquêteurs trouvent une accusation étonnante : une ONG qui avait des bureaux sur la très chic Cinquième avenue, était en fait le faux nez du gouvernement iranien, ce que les enquêteurs vont confirmer" raconte le quotidien américain.
En fouillant dans les comptes de cette ONG, les enquêteurs découvrent que le Crédit Suisse et Lloyds avaient déguisé des transactions illicites, en remplaçant le nom de leurs clients iraniens par celui de l'ONG. Deux poursuites sont alors lancées contre les banques. Lorsqu'elles deviennent publiques en 2009, un lanceur d'alerte signale que la plus grosse banque française, BNP Paribas, serait également concernée par ces procédés (ce qu'elle a finalement reconnu cette année). "Le lanceur d'alerte ne devrait recevoir aucune compensation pour son aide dans l'enquête" tient à préciser le New York Times.
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