Taubira : démission d'un conseiller, mis en cause par la presse
Brève

Taubira : démission d'un conseiller, mis en cause par la presse

Démission d'un conseiller de la ministre de la Justice. Jean-François Boutet,"conseiller spécial" de Christiane Taubira, a démissionné vendredi 13 juin, après avoir été accusé par plusieurs medias et adversaires politiques de "mélange des genres" : il continuait à exercer sa profession d'avocat auprès de la Cour de cassation et du Conseil d'Etat. Par ailleurs, sur le plan privé, Boutet avait aussi été visé par d'autres articles. Selon l'Express, il serait le compagnon de la ministre, tandis que le magazine Closer l'avait accusé d'utiliser un véhicule du ministère à des fins privées. Boutet attaque les deux journaux en diffamation.

Tensions au sein du cabinet de Chritiane Taubira. Un de ses conseillers, Jean-François Boutet (57 ans), vient de démissionner. Il est accusé de mélange des genres, et de conflit d'intérêt. 

Conseiller spécial à plein temps, mais bénévole tout en continuant à exercer son métier d'avocat, Boutet a présenté sa démission vendredi indique l'AFP, à qui il a déclaré avoir eu l’intention de quitter son poste à la chancellerie «à la veille de l’audience du 9 juillet 2014à laquelle est appelée l’action en diffamation qu'(il a) engagée contre l’hebdomadaire "L’Express"». Le magazine avait assuré  en mars dernier que Boutet était le compagnon de la ministre.

Ses ennuis ont commencé en début d'année. En janvier, le député UMP Yannick Moreau avait interpellé Christiane Taubira sur un possible «conflit d’intérêt» de son conseiller lors d’une séance de questions au gouvernement, puis via une question écrite. Car Boutet est avocat accrédité à la Cour de cassation et au Conseil d’Etat, ce qui pouvait l'amener à plaider contre l'Etat.

Joint par Paris Match, en février dernier,  Boutet ne voyait rien d’anormal à sa situation : « J’ai accepté d’exercer mes fonctions de “conseiller spécial” à titre bénévole, et je ne plaide ni pour ni contre l’Etat. » Mais Match relevait qu'il s'était retrouvé opposé "au musée du Quai Branly, un établissement public – pour le compte d’Axa –, ou bien à la préfecture de police au sujet de la fermeture d’un bar de nuit parisien. Il est aussi intervenu pour Radio Nostalgie dans un dossier d’attribution de fréquence par le Conseil supérieur de l’audiovisuel, ou dans une procédure opposant des associations au ministère de la Culture"

Vendredi, l'UMP Moreau a rappellé qu'il avait "écrit au président de la République pour lui demander de mettre un terme à ce conflit d'intérêt qui nuit à la crédibilité de l'Etat et de l'autorité publique".

Dernière mise en cause, le magazine Closer avait accusé Boutet d'utiliser une voiture de fonction du ministère à des fins privées, entre autres en transportant son fils à l'aéroport d'Orly, ou en accompagnant sa fille lors de séances d'achats. Ou encore il allait "travailler pour la SCP Boutet, son propre cabinet d'avocats, en utilisant le véhicule ministériel équipé d'un gyrophare et conduit par des policiers du service de la protection (ex-SPHP)" signale LePoint. Mais Boutet dément tout en bloc. Il nie être le compagnon de la ministre, assurant à l'AFP«n’avoir jamais partagé l’intimité» de Taubira, et déclare aussi n'avoir jamais eu de fille. L'ex-conseiller dénonce une «boue médiatique» qui «n’a comme seul but de tenter de fragiliser la garde des Sceaux».

Boutet est un proche de Taubira "qu’il a connue au Parti radical de gauche, dont il a été ­secrétaire national et tête de liste à Paris." note Paris Match.

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