Intermarché : "légumes moches washing" ?
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Intermarché : "légumes moches washing" ?

Pointée du doigt par des associations écologiques pour saccage des fonds marins en novembre 2013, Intermarché réplique. L’enseigne française de grande distribution a lancé son opération «fruits et légumes moches» en mars dernier. L’objectif? Lutter contre le gaspillage alimentaire. Et tenter, par cette opérations de "légumes moches washing", de mettre le «bad buzz» de la pêche en eau profonde au placard.

Le slogan reprend avec humour les recommandations alimentaires du PNNS (Programme National Nutrition Santé): «Mangez 5 fruits et légumes MOCHES par jour» picto

Dans les rayons des supermarchés de l’enseigne, carottes tordues, citrons biscornus et aubergines difformes se côtoient.

Autant de fruits et légumes de catégorie 2, non calibrés, dont les producteurs ont l’habitude de se débarrasser. Sauf que là, ils sont à des prix imbattables: 30 % inférieurs au standard du marché.

Intermarché a mis le paquet dans sa campagne de pub: photos, tracts...

picto Même des vidéos

après la campagne chalutage, simple coïncidence ou coup monté?

Une tentative de réhabilitation  ? Nicolas Guilloux, en charge du marketing d'Intermarché, affirmait au magazine LSA le démentait : "Non, ce sont des événements totalement séparés. Sur la pêche, nous avons fait en sorte de communiquer et d’expliquer nous mêmes notre démarche. Alors que l’opération "légumes moches" a été conçue en externe par une autre équipe. Si ça a bénéficié à notre image, tant mieux".

Intermarché s'était pourtant attelé à l'opération "fruits et légumes moches", alors même que 'lenseigne était estampillée "destructeurs de la faune marine" par les associations écolos, rapporte LSA.

En novembre 2013, l’enseigne française de grande distribution était accusée par Bloom, une association écolo œuvrant pour la conservation marine.

Via une BD de Pénélope Bagieu, l’association pointait les dangers de la pêche au chalut, jugée destructrice, non rentable et très subventionnée. Une pêche sur laquelle la Scapêche, une filiale d’Intermarché, aurait en France un quasi-monopole.

Explication en images (BD de Pénélope Bagieu) :

La campagne de communication lancée par l'association visait à mobiliser le public, en vue de la décision du Parlement européen sur cette pratique, le 10 décembre 2013. Les 600 000 signatures recueillies grâce à la "BD-pétition" n'auront pas suffi à faire valider l'interdiction du chalutage en eau profonde. Intermarché, gagnante sur tous les tableaux ?

Par Marion Saive

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