Fabius, comme un dimanche
Brève

Fabius, comme un dimanche

En ce pluvieux début de semaine
, il y a au moins un Français heureux. C'est le nommé Fabius, Laurent, ministre des Affaires étrangères ET (depuis les Municipales) du tourisme. Le voilà revenu sous les projecteurs. A peine nommé, il créait un buzz de quelques heures, en ressuscitant l'increvable gisement de sondages thème d'émissions de RTL dossier de l'ouverture des magasins le dimanche. Oui, il faut en reparler ! lançait Fabius, car les touristes qui se seront heurtés à un magasin fermé le dimanche ne reviendront pas le jeudi. Et à l'instant, voici que mon infatigable Timeline Twitter (dite Titi) vient poser à mes pieds ce superbe instantané de Fabius accueillant à Roissy, ce matin, un jeune touriste chinois. Sans doute pour lui donner la liste des magasins ouverts le dimanche (quoi que l'on soit lundi).

A première vue, cette suractivité touristophile est un mystère. Voilà un ministre chevronné, en charge de dossiers qui concernent la paix mondiale, le Proche-Orient, l'Ukraine, bien d'autres encore. Et au lieu de s'y consacrer corps et âme, loin des caméras, il court devant les projecteurs, comme à l'époque bénie où tout jeune Premier ministre de Mitterrand, il allait acheter ses croissants en charentaises devant les photographes de Match. Plusieurs hypothèses. Soit Fabius souhaite mine de rien se "refaire une image", dans l'éventualité d'un torride duel de chauves avec Juppé en 2017. Soit il s'ennuyait si profondément au Quai d'Orsay qu'il a sauté sur la première occasion de retrouver des sujets rigolos, avec bouquet de micros tendus, et petites phrases qui ne risquent pas d'enflammer la planète.

Sans parler de l'espoir grisant de peser enfin sur un événement, un événement rien que pour nous, sans interférence plombante de Mme Ashton ou du Conseil de sécurité de l'ONU. Il faudrait lui souffler que même à propos de l'ouverture des magasins le dimanche, le gouvernement a à peu près autant de pouvoir que pour favoriser le rachat de SFR par Bouygues ou empêcher la vente d'Alstom à General Electrics, c'est à dire une marge de manoeuvre se rapprochant de zéro. Sarkozy lui-même, en son temps, après moult tentatives, avait lâché l'affaire. Mais s'il reste un Français heureux, faut-il vraiment lui miner le moral ?

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